12 juil. 2014

OULAN BATOR VERS CHOIR


Plus facile que dans les bouchons du soir, nous repartons de l’hôtel avec un au-revoir au groupe 2 qui nous quitte pendant tout le trajet en Chine. A partir de maintenant, nous serons 12 équipages dans le groupe 1 qui voyagera avec un jour d’avance sur le 2ème groupe.


Du camp de yourte, où nous récupérons nos CC, nous partons plein sud avec Georges, Annie, Alain et Marie pour sortir de la ville ; pas facile avec les déviations dues au Naadam.

Sur la route de Tchoir, nous croisons des yourtes, des yourtes et des yourtes. Puis des chameaux (à 2 bosses), des grues cendrées, des éoliennes, un bouddha … Quelques haltes pour profiter de cette très belle nature.







Nous abordons le mythique désert de Gobi désormais « défiguré » et vidé de sa magie à cause qu’ils ont fait une route, pas parfaite, mais c’est quand même un ruban de bithume.

En 2 h, et quelques km, nous gagnons 5 ° au thermomètre. La platitude et la plaine dénudée s’installent.




Notre RV du soir est une plaine désertique, non loin d’un village, d’une ligne électrique et de la voie ferrée du transmongolien. Nous aurions préféré une plus grande désertitude.


Notre groupe, désormais réduit, s’installe pour un apéro et super dîner improvisé, en commun. Le briefing est particulièrement long et plus qu'animé. Mises au point indispensables sur notre futur trajet et son organisation.


Superbe coucher de soleil.


11 juil. 2014

OULAN BATOR



Départ 7 h 00 !!
Grand jour. Nous allons assister à la cérémonie d’ouverture du Naadam. Avant cela, nous allons sur la place Sukbaatar, du nom d’un héros de la révolution de 1921, pour participer au départ des étendards qui relieront le stade pour l’ouverture de la fête. Fanfares militaires, hymne national, grande pompe !!
 

La cérémonie d’ouverture au stade d’Oulan Bator est un grand spectacle (style cérémonie des J. O.) façon mongole et sans artifice. Tout ici est traditionnel. Les splendides costumes, les défilés de chevaux montés par des « Gengis Kahn » d’aujourd’hui, les danses, la musique. Nous sommes dans un tourbillon de couleurs et de ferveur nationale.
 


Seul bémol, à part l’ovation générale au moment de l’hymne national et de la déclaration présidentielle, le public est relativement discret. 


De beaux bébés lutteurs !!





M A G N I F I Q U E  ET    E M O U V A N T .
Déjeuner dans une gargotte de khuusuur, beignets de viande hachée de mouton cuits dans l’huile de tournesol ; un couple de jeunes mongols, avec leur petite fille d’un an nous invitent à nous asseoir à leur table ; ils parlent anglais (c’est rare) ; nous pouvons échanger quelques impressions.
Tir à l’arc, jeu d’osselets … c’est vraiment  typique. Les photos vous en diront plus long qu’un discours.







Autre surprise de la journée : un défilé de mode traditionnelle et contemporaine qui est en fait un grand spectacle, uniquement pour notre groupe. Musiciens, chanteurs, contorsionniste … assurent des intermèdes pendant le défilé sublimement mis en scène. (j’ai beaucoup pensé à ma grande sœur couturière qui se serait régalée).






Un petit tour de ville qui nous mène à une boutique d’articles en cachemire et au centre d’artisanat pour l’achat de souvenirs …
Excellent dîner au resto et, exceptionnellement, nuit à l’Hôtel (il s’appelle Miami, c’est plus exotique !!)

10 juil. 2014



Coucher tardif et départ matinal … dur dur. A 7 h nous sommes dans le car pour partir assister aux courses de chevaux dans le cadre du Naadam. Fraîcheur et grand soleil.
Je vous explique. Le Naadam (qui veut dire jouer) est une fête nationale en Mongolie. Elle voit s’affronter des concurrents de tous âges dans des courses de chevaux, de la lutte, le tir à l’arc et le jeu d’osselets.



3 tours autour de l'ovoo (cairn) en faisant un voeu (pourvu qu'on ne tombe pas en panne)
A Oulan Bator, il a toujours lieu les 11 et 12 juillet et coïncide avec la fête de l’indépendance. C’est l’occasion pour les familles de participer aux épreuves de leur choix et de se parer de leurs habits traditionnels. Ambiance festive garantie.
 

Ce jeudi, c’est donc l’épreuve réservée aux chevaux de 3 ans et aux enfants à partir de 7 ans. Un parcours de 18 km dans une plaine interminable. Nous sommes en tribune et le spectacle de cette population qui grandit avec les chevaux est curieux pour nous citadins.



 Les spectateurs s’animent à l’arrivée du cordon étiré formé par les centaines de concurrents ; les premiers sont des très jeunes, avantagés par leur faible poids. C’est vraiment très chouette de voir l’ardeur et la grande fierté de ces jeunes concurrents. 




Après çà, nous avons rendez-vous à l’orphelinat fondé par Christina Noble pour y apporter vêtements, jouets et fournitures scolaires transportés  dans nos CC.

La directrice nous fait une présentation des actions de l’Association. Elle est assistée par un des petit-fils de C. Noble qui œuvre aujourd’hui pour l’orphelinat. Malheureusement, la quarantaine d’enfants hébergés sont partis pour quelques jours (Naadam oblige) dans un centre de loisirs à la campagne. Déception. Nous visitons des yourtes désertées et déposons nos colis. 





 

Un grand merci encore à vous tous qui nous avez alimentés en vêtements pour ces enfants défavorisés.

Clin d’œil à Maxime (petit-fils de nos amis vertaviens), çà y est, tes vêtements sont bien arrivés et ils seront bientôt portés par de jeunes mongols d’Oulan Bator.



Nous visitons le Musée national l’après-midi  avant de retrouver notre campement pour assister à la préparation du khorkhg, plat de base de la cuisine mongole. Il s’agit de cuire du mouton et des légumes dans une cocotte avec des pierres chauffées à blanc. 
 


Nous le dégusterons tous ensemble sous une gigantesque yourte joliment colorée. Coucher de soleil laiteux.

9 juil. 2014

UNE JOURNEE PARTICULIERE EN ROUTE POUR OULAN BATOR



La journée commence par la découverte des yourtes d’une famille installée là, avec ses moutons et chevaux. La maman n’est pas là (sans doute au marché aux bestiaux). Le père s’occupe des chevaux. Les 2 jeunes filles et le garçon nous proposent de découvrir leur intérieur. Dénuement, couleurs, odeurs « animales ».
Après la yourte principale, il y a tout près celle qui sert de chambre à coucher pour les enfants et celle, surmontée d’un tuyau de poële, qui sert exclusivement de cuisine.
Sourires, photos … tout le monde part à cheval et nous … en CC.

Petit déjeuner au bivouac
Vue panoramique de notre bivouac

 

Par une piste, nous rejoignons la route. Nous sommes tout de suite bloqués par la police qui assure la sécurité de courses de chevaux qui ont lieu autour du lac (c’est la préparation du Naadam). Bouchon.


  
Du coup, François cherche son appareil photo pour mettre ces scènes de course « dans la boîte ». Plus d’appareil, plus de sac à dos, plus de passeport. Le tout est resté près des yourtes (aïe aïe aïe) . Demi-tour dans le bouchon. Remontée de la piste … pour voir une jeune fille nous tendre le sac à la porte de sa yourte. François trop heureux l’embrasse en dépit du respect des coutumes locales (personne autour, pas d’incident diplomatique). Ouf !

Bouchon débouché, nous filons en direction d’Oulan Bator. Arrêt au marché aux moutons de Darkhan (c’est comme le couscous, çà nous rappelle nos vacances au Maroc). Mêmes effluves, mêmes scènes  de troc. Un petit plus : des jeunes s’emploient à remplir une benne de camionnette avec des sacs entrouverts, remplis de viscères. C’est pas « beau » à voir. Beurk beurk beurk.
 

 Pic nic ensoleillé sous le auvent, avec Delphine et Guillaume et, Sadek et Nassima qui passent par là pour le café. Sympa.
 En route, halte dépannage pour l’équipage Boucherie qui se bat avec un problème d’amortisseur depuis qq jours. Nous sommes 4 véhicules arrêtés et chacun farfouille dans sa boîte à outils pour découvrir un écrou de 17 miracle.
C’est tordant de les voir et de les entendre.


Pendant ce temps là, les voitures ralentissent au passage près des CC.
Nous sommes même salués par l’ambassadeur de France en Mongolie qui passe par là avec 4 députés (2 femmes PS, 1 UDI et 1 UMP). Ils sont là en voyage d’études pour la mission amitiés France-Mongolie. Le président de l’assoc mongole est aussi là, avec une interprète. En s’arrêtant brutalement à la vue de français, Monsieur l’Ambassadeur en a perdu sa voiture de gardes du corps, qui fait demi-tour un peu plus loin. Echanges courtois et intéressés.
4 x 4 réparé provisoirement nous reprenons la route à 4 véhicules en cas de besoin. Nous sommes avant-derniers. 

Tout roule jusqu’à un méga choc côté droit ; nous venons de nous « payer » un trou.
Le moteur se met en sécurité, les warnings s’allument automatiquement ; la porte de côté coulissante se dégonde. ARRET D’URGENCE.
François arrive à remettre la porte en place. Il réarme le moteur avec un bouton ad hoc sous le tableau de bord. Rien,  le CC ne veut pas démarrer. Pas de panique, on sort la notice technique. Je vois qu’il faut aussi réarmer la batterie. C’est bon, le moteur redémarre. Ouf. Tour d’horizon, pas l’air d’avoir d’autres dégâts.
C’est reparti, pour quelques centaines de mètres. Direction instable. Bruit soudain. On arrête tout. La jante de la roue avant droite est  enfoncée, pneu dégonflé.
Par bonheur, Guillaume est avec nous et Sadek nous suivait de très près. Et bien je vous le dis, y’a bien eu besoin de ces 3 costauds pour déboulonner la roue et le pire, c’est qu’une fois la roue démontée, il leur était impossible de sortir la roue de secours de son logement. Système de fixation bloqué.
Appel à Jean-Yves, mécano de l’organisation. Il est déjà à Oulan Bator, à 110 kms d’ici, parmi des bouchons monstres. Il ne sera pas là avant 2 bonnes heures.
Nos 3 costauds réfléchissent, se mettent chacun leur tour sous le CC pour trouver une solution. Enfin, après 2 heures d’effort ils arrivent à forcer les fixations pour libérer la roue. Une de changée.
Cà n’était pas suffisant !! ils se rendent compte que la roue arrière était aussi voilée de la jante. Un coup de  masse et çà repart !!
Après 4 h de mécanique, c’est reparti, tout doucement. De toute façon la route est une succession de trous et de presque tranchées. Nous croisons Jean-Yves notre mécano samaritain qui vérifie le travail et la pression des pneus. Nous repartons vers Oulan Bator, de nuit, à 30/40 à l‘heure. A minuit ½ nous arrivons au campement, à plus de 20 kms au sud de la ville. Les chauffeurs sont épuisés par cette conduite de nuit très très compliquée.

Une yourte nous était réservée mais on a la flemme de préparer nos affaires pour la nuit. On reste dans le CC.

Ce fut réellement une journée très particulière et quand même assez éprouvante.