La journée commence par la découverte des yourtes
d’une famille installée là, avec ses moutons et chevaux. La maman n’est pas là
(sans doute au marché aux bestiaux). Le père s’occupe des chevaux. Les 2 jeunes
filles et le garçon nous proposent de découvrir leur intérieur. Dénuement,
couleurs, odeurs « animales ».
Après la yourte principale, il y a tout près celle
qui sert de chambre à coucher pour les enfants et celle, surmontée d’un tuyau
de poële, qui sert exclusivement de cuisine.
Sourires, photos … tout le monde part à cheval et
nous … en CC.
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Petit déjeuner au bivouac |
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Vue panoramique de notre bivouac |
Par une piste, nous rejoignons
la route. Nous sommes tout de suite bloqués par la police qui assure la
sécurité de courses de chevaux qui ont lieu autour du lac (c’est la préparation
du Naadam). Bouchon.
Du coup, François cherche son
appareil photo pour mettre ces scènes de course « dans la boîte ».
Plus d’appareil, plus de sac à dos, plus de passeport. Le tout est resté près
des yourtes (aïe aïe aïe) . Demi-tour dans le bouchon. Remontée de la
piste … pour voir une jeune fille nous tendre le sac à la porte de sa yourte.
François trop heureux l’embrasse en dépit du respect des coutumes locales
(personne autour, pas d’incident diplomatique). Ouf !
Bouchon débouché, nous filons
en direction d’Oulan Bator. Arrêt au marché aux moutons de Darkhan (c’est comme
le couscous, çà nous rappelle nos vacances au Maroc). Mêmes effluves, mêmes
scènes de troc. Un petit plus : des
jeunes s’emploient à remplir une benne de camionnette avec des sacs
entrouverts, remplis de viscères. C’est pas « beau » à voir. Beurk
beurk beurk.
Pic nic ensoleillé sous le
auvent, avec Delphine et Guillaume et, Sadek et Nassima qui passent par là pour
le café. Sympa.
En route, halte dépannage pour
l’équipage Boucherie qui se bat avec un problème d’amortisseur depuis qq jours.
Nous sommes 4 véhicules arrêtés et chacun farfouille dans sa boîte à outils
pour découvrir un écrou de 17 miracle.
C’est tordant de les voir et
de les entendre.
Pendant ce temps là, les
voitures ralentissent au passage près des CC.
Nous sommes même salués par
l’ambassadeur de France en Mongolie qui passe par là avec 4 députés (2 femmes
PS, 1 UDI et 1 UMP). Ils sont là en voyage d’études pour la mission amitiés France-Mongolie.
Le président de l’assoc mongole est aussi là, avec une interprète. En s’arrêtant
brutalement à la vue de français, Monsieur l’Ambassadeur en a perdu sa voiture
de gardes du corps, qui fait demi-tour un peu plus loin. Echanges courtois et
intéressés.
4 x 4 réparé provisoirement
nous reprenons la route à 4 véhicules en cas de besoin. Nous sommes avant-derniers.
Tout roule jusqu’à un méga choc côté droit ; nous venons de nous
« payer » un trou.
Le moteur se met en sécurité,
les warnings s’allument automatiquement ; la porte de côté coulissante se
dégonde. ARRET D’URGENCE.
François arrive à remettre la
porte en place. Il réarme le moteur avec un bouton ad hoc sous le tableau de
bord. Rien, le CC ne veut pas démarrer.
Pas de panique, on sort la notice technique. Je vois qu’il faut aussi réarmer
la batterie. C’est bon, le moteur redémarre. Ouf. Tour d’horizon, pas l’air
d’avoir d’autres dégâts.
C’est reparti, pour quelques
centaines de mètres. Direction instable. Bruit soudain. On arrête tout. La jante
de la roue avant droite est enfoncée, pneu dégonflé.
Par bonheur, Guillaume est
avec nous et Sadek nous suivait de très près. Et bien je vous le dis, y’a bien
eu besoin de ces 3 costauds pour déboulonner la roue et le pire, c’est qu’une
fois la roue démontée, il leur était impossible de sortir la roue de secours de
son logement. Système de fixation bloqué.
Appel à Jean-Yves, mécano de
l’organisation. Il est déjà à Oulan Bator, à 110 kms d’ici, parmi des bouchons
monstres. Il ne sera pas là avant 2 bonnes heures.
Nos 3 costauds réfléchissent,
se mettent chacun leur tour sous le CC pour trouver une solution. Enfin, après
2 heures d’effort ils arrivent à forcer les fixations pour libérer la roue. Une
de changée.
Cà n’était pas
suffisant !! ils se rendent compte que la roue arrière était aussi voilée
de la jante. Un coup de masse et çà
repart !!
Après 4 h de mécanique, c’est
reparti, tout doucement. De toute façon la route est une succession de trous et
de presque tranchées. Nous croisons Jean-Yves notre mécano samaritain qui
vérifie le travail et la pression des pneus. Nous repartons vers Oulan Bator,
de nuit, à 30/40 à l‘heure. A minuit ½ nous arrivons au campement, à plus de 20
kms au sud de la ville. Les chauffeurs sont épuisés par cette conduite de nuit très
très compliquée.
Une yourte nous était réservée
mais on a la flemme de préparer nos affaires pour la nuit. On reste dans le CC.
Ce fut réellement une journée très particulière et quand
même assez éprouvante.