9 juil. 2014

UNE JOURNEE PARTICULIERE EN ROUTE POUR OULAN BATOR



La journée commence par la découverte des yourtes d’une famille installée là, avec ses moutons et chevaux. La maman n’est pas là (sans doute au marché aux bestiaux). Le père s’occupe des chevaux. Les 2 jeunes filles et le garçon nous proposent de découvrir leur intérieur. Dénuement, couleurs, odeurs « animales ».
Après la yourte principale, il y a tout près celle qui sert de chambre à coucher pour les enfants et celle, surmontée d’un tuyau de poële, qui sert exclusivement de cuisine.
Sourires, photos … tout le monde part à cheval et nous … en CC.

Petit déjeuner au bivouac
Vue panoramique de notre bivouac

 

Par une piste, nous rejoignons la route. Nous sommes tout de suite bloqués par la police qui assure la sécurité de courses de chevaux qui ont lieu autour du lac (c’est la préparation du Naadam). Bouchon.


  
Du coup, François cherche son appareil photo pour mettre ces scènes de course « dans la boîte ». Plus d’appareil, plus de sac à dos, plus de passeport. Le tout est resté près des yourtes (aïe aïe aïe) . Demi-tour dans le bouchon. Remontée de la piste … pour voir une jeune fille nous tendre le sac à la porte de sa yourte. François trop heureux l’embrasse en dépit du respect des coutumes locales (personne autour, pas d’incident diplomatique). Ouf !

Bouchon débouché, nous filons en direction d’Oulan Bator. Arrêt au marché aux moutons de Darkhan (c’est comme le couscous, çà nous rappelle nos vacances au Maroc). Mêmes effluves, mêmes scènes  de troc. Un petit plus : des jeunes s’emploient à remplir une benne de camionnette avec des sacs entrouverts, remplis de viscères. C’est pas « beau » à voir. Beurk beurk beurk.
 

 Pic nic ensoleillé sous le auvent, avec Delphine et Guillaume et, Sadek et Nassima qui passent par là pour le café. Sympa.
 En route, halte dépannage pour l’équipage Boucherie qui se bat avec un problème d’amortisseur depuis qq jours. Nous sommes 4 véhicules arrêtés et chacun farfouille dans sa boîte à outils pour découvrir un écrou de 17 miracle.
C’est tordant de les voir et de les entendre.


Pendant ce temps là, les voitures ralentissent au passage près des CC.
Nous sommes même salués par l’ambassadeur de France en Mongolie qui passe par là avec 4 députés (2 femmes PS, 1 UDI et 1 UMP). Ils sont là en voyage d’études pour la mission amitiés France-Mongolie. Le président de l’assoc mongole est aussi là, avec une interprète. En s’arrêtant brutalement à la vue de français, Monsieur l’Ambassadeur en a perdu sa voiture de gardes du corps, qui fait demi-tour un peu plus loin. Echanges courtois et intéressés.
4 x 4 réparé provisoirement nous reprenons la route à 4 véhicules en cas de besoin. Nous sommes avant-derniers. 

Tout roule jusqu’à un méga choc côté droit ; nous venons de nous « payer » un trou.
Le moteur se met en sécurité, les warnings s’allument automatiquement ; la porte de côté coulissante se dégonde. ARRET D’URGENCE.
François arrive à remettre la porte en place. Il réarme le moteur avec un bouton ad hoc sous le tableau de bord. Rien,  le CC ne veut pas démarrer. Pas de panique, on sort la notice technique. Je vois qu’il faut aussi réarmer la batterie. C’est bon, le moteur redémarre. Ouf. Tour d’horizon, pas l’air d’avoir d’autres dégâts.
C’est reparti, pour quelques centaines de mètres. Direction instable. Bruit soudain. On arrête tout. La jante de la roue avant droite est  enfoncée, pneu dégonflé.
Par bonheur, Guillaume est avec nous et Sadek nous suivait de très près. Et bien je vous le dis, y’a bien eu besoin de ces 3 costauds pour déboulonner la roue et le pire, c’est qu’une fois la roue démontée, il leur était impossible de sortir la roue de secours de son logement. Système de fixation bloqué.
Appel à Jean-Yves, mécano de l’organisation. Il est déjà à Oulan Bator, à 110 kms d’ici, parmi des bouchons monstres. Il ne sera pas là avant 2 bonnes heures.
Nos 3 costauds réfléchissent, se mettent chacun leur tour sous le CC pour trouver une solution. Enfin, après 2 heures d’effort ils arrivent à forcer les fixations pour libérer la roue. Une de changée.
Cà n’était pas suffisant !! ils se rendent compte que la roue arrière était aussi voilée de la jante. Un coup de  masse et çà repart !!
Après 4 h de mécanique, c’est reparti, tout doucement. De toute façon la route est une succession de trous et de presque tranchées. Nous croisons Jean-Yves notre mécano samaritain qui vérifie le travail et la pression des pneus. Nous repartons vers Oulan Bator, de nuit, à 30/40 à l‘heure. A minuit ½ nous arrivons au campement, à plus de 20 kms au sud de la ville. Les chauffeurs sont épuisés par cette conduite de nuit très très compliquée.

Une yourte nous était réservée mais on a la flemme de préparer nos affaires pour la nuit. On reste dans le CC.

Ce fut réellement une journée très particulière et quand même assez éprouvante.

2 commentaires:

Delphine a dit…

Bonjour,

Quelle journée éprouvante ! On est fatigués pour vous rien qu'à vous lire ! En espérant que tout roule maintenant...
Dans quel groupe êtes vous désormais ? Ils ont été fait par hasard ? Par ordre de numéro ? Ou par affinité ?
Au plaisir de vous lire ! On est gâté aujourd'hui après quelques (longs) jours de silence !
On est accro au blog
Bonne route,
Delphine

Anonyme a dit…

A ça y est nous avons de vos nouvelles.Alors François les têtes de linottes ne sont pas toujours celles que l.ont pense !
J'espère pour vous que votre incident n'aura pas de de conséquence
J & M