14 juin 2014

De Minsk à Smolensk




Sur notre chemin aujourd’hui, Katlyn :  village qui a subi le même martyr qu’Oradour sur Glane.











Nous ne nous privons pas d’une halte au passage de la Bérézina … dans le bon sens, pour nous !!


A Borissov, nous assistons à quelques baptêmes dans l’église orthodoxe.




Grand moment au passage frontière à Krasnoe ; grand moment « indolore » puisque toutes les formalités ont été faites à la frontière biélorusse.

Nous voilà en RUSSIE.




La route vers Smolensk diffère peu des routes biélorusses … forêts, forêts, forêts … ponctuées de quelques villages de maisons en bois bien modestes,  bordées de jardins plantés essentiellement de pommes de terre.




Nous arrivons à notre destination, à quelques kilomètres de Smolensk. Un village de vacances dans la forêt ; une belle clairière ; un préau qui nous abritera pour un pot anniversaire ce soir. Parfait.
 


13 juin 2014

Au coeur de la Biélorussie



Vendredi 13 … certains auraient bien joué au loto !

Nous voici donc à Minsk, en remplacement de notre étape ukrainienne prévue initialement à Kiev. L’actualité nous en prive. 
Ce sera donc une journée de visite à Minsk, Capitale de la Biélorussie.

Notre guide Larrissa nous abreuve de quelques chiffres qui nous situent un peu ce pays , dont j’ignore tout.

200 000 km2 – 10 millions d’habitants  dont 2 millions à Minsk.



Pays « plat » : le point culminant est à 320 mètres.

Pays « vert » de plaines, dont 1/3 de marais (suis pas perdue !) et 1/3 de forêts.

20 000 lacs et 10 000 rivières … l’eau est partout.

Les plaines agricoles du sud-est  se rappellent douloureusement de Tchernobyl.


Les principales ressources du pays : la potasse, la production de machines agricoles, le raffinage de pétrole venu de Russie, quelques puits de pétrole, l’élevage bovin et la production laitière. Le salaire moyen est de l’ordre de 400 €.



Le pays a perdu le ¼ de sa population pendant la 2ème guerre mondiale ainsi que l’essentiel de son patrimoine architectural. Minsk, reconstruite, a aujourd’hui le visage d’une ville « soviétique ».  



Une découverte d’un bel esthétisme, sur l’île aux larmes ; tout récemment, une chapelle y a été érigée en mémoire des 700 soldats biélorusses morts au combat en Afghanistan entre 79 et 89.


Cette chapelle illustre les mères et les sœurs de ces soldats, éplorées. Grand réalisme ; œuvre poignante.


12 juin 2014

Le mémorial de Brest



La ville frontière toute proche, porte un nom qui nous est familier : BREST.

Ce Brest Litovsk n’est pas à l’ouest et nous y sommes à la même latitude que Dublin.

La ville  recèle un mémorial que nous décidons de visiter avec 2 autres équipages.

L’accès au site sera grandiose mais n’est pas terminé, évidemment. Nous stationnons dans un champ et nous découvrons la porte monumentale d’accès qui, de loin laisse apparaitre l’étoile soviétique, objet de dévotion par les nostalgiques de la guerre. 

En approchant on voit deux énormes blocs de béton juxtaposés de 1000 m3 chacun qui donne cette forme. Une allée de 20 ml de large nous conduit au monument lui-même : c’est une tête de 40 m de haut avec, ce qui est surprenant pour une statue de cette taille, un regard très expressif qui écrase par son agressivité. Il s’agit de montrer combien on est petit et fragile face à la force de la collectivité. 
(Imaginez les dimensions : c'est moi qui suit devant !)



Le site est grandiose avec également un obélisque métallique de 80 m de haut, deux églises et d’autres statues en hommage aux morts de seulement une dizaine de mètres de haut. Tout ceci à la gloire des milliers de biélorusses qui résistèrent aux nazis en 1941 dans leur petit fort à la Vauban qui défendait la frontière depuis le XVIIIe siècle.   








Après cette étonnante visite,  il nous reste 350 km jusqu’à Minsk. Pas simple avec  l’autoroute qui nous traîne au moins pendant 50 km à 90 quand çà n’est pas à 80 ou à 60 à l’heure … Les vélos ,et les piétons ont leur place sur l’accotement ; c’est surprenant et dangereux.

La fin du trajet est heureusement plus rapide ; on peut « tracer » à 120 km/h jusqu’à notre prochaine halte. Pour 2 nuits, ce sera un parking avec toutes les commodités à 30 km au nord-est de Minsk, à Logoisk (en biélorusse çà ressemble vaguement à Naronck) dans une station de ski … à 260 m d’altitude !! En pleine nature, près d’un petit lac mais le soleil et la chaleur nous ont abandonnés. De 25° ce matin, nous voilà à 14°, sous la pluie.  


Un hôtel tout proche nous permettra de poster quelques nouvelles sur notre blog.

NOUS QUITTONS LA COMMUNAUTE EUROPEENNE



Journée frontière = départ dès 7 h 00.

Passage rapide à la sortie de la Pologne.  Puis, les files de voitures et de CC s’installent aussitôt, au-dessus de la rivière qui sert de frontière naturelle. Trop drôle, elle s’appelle le Bug !

Après moult allers/retours de passeports, carte verte, permis, imprimés à compléter, nous repartons du poste frontière biélorusse 4 heures plus tard. 
Pour certains, le temps a passé très vite ... une "douanière" canon a alimentée les conversations masculines (mais vous n'aurez droit qu'à une photo de dos)





Nous avançons nos montres d’une heure et nous garnissons nos porte-monnaie de roubles biélorusse. Pour 1 € nous nous retrouvons avec 13 800 roubles !!


Quelques kilomètres après la frontière, nouvel arrêt, pour retrouver notre accompagnant russe. Il s’appelle Aldar, il est bouriate et s’est occupé de récupérer des boîtiers à fixer sur les pare-brise. Nous voilà  donc équipés d’un boîtier qui enregistre nos passages sur les autoroutes biélorusses grâces à des portiques (comme ceux de notre  écotaxe). En fin de séjour, nous récupérons la facture établie en fonction des kms parcourus. Fastoche, au passage sous le portique un petit bip et le tour est joué ; plus besoin de barrières de péages.



Pour vous donner une idée des prix en Biélorussie,  le gas oil est à 0.75 € le litre et les fraises et les girolles à 3 € les 3 kg (ou 40 000 roubles !).

 Maintenant, une idée des mots que nous allons devoir décrypter.



à suivre ...