26 juil. 2014

DEPART DE X’IAN POUR BINXIAN ET PINGLIANG

Ce matin, nos revoilà en représentation !

Tribune, rangées de chaises habillées de rouge, lampions... Tout y est pour accueillir notre groupe et le Club de camping-caristes de ShangaÏ. Nous arrivons sur un tapis rouge. Trop c’est trop.

Nous apposons nos signatures sur un bandeau géant tendu devant une fresque sculptée de motifs impériaux.




Ensuite, aux places d’honneur nous assistons aux discours et à un accueil à la chinoise, comme au temps des empereurs + arts martiaux + danses. Encore des cadeaux : un parchemin avec le tracé de la route de la soie que nous allons suivre et un petit service à thé en porcelaine décorée de bleu.


Départ en convoi avec les chinois vers Binxian où la municipalité nous reçoit au Centre des Congrès pour un déjeuner/discours. Encore gâtés.

Après ça,  la ville nous ouvre les portes de son temple fétiche qui renferme un bouddha de 17 mètres de haut. Nous y arrivons par le 3ème niveau. Nous avons donc face à nous une tête gigantesque ; regard apaisant ; sourire bienveillant. Bouddha charmeur ! Ses mains, que nous découvrons en vue plongeante, invitent au repos et à la méditation. Franchement, ces statues ont vraiment un don ; la paix est avec nous dès qu’on les contemple.



Ce site vient tout juste, depuis un mois, d’être inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco. Je peux vous dire qu’il y a sa place, dans cet inventaire de merveilles historiques et architecturales.

C’est pas le tout ! Faut bien rouler un peu. Cet après-midi ce sera Binxian / Pingliang. Toutes les villes traversées donnent une impression de « tout neuf ». Quartiers nouveaux. Chantiers de terrassements, de tours d’immeubles de plus de 30 étages. Pharaonique.

A Binxian, qualifiée de petite ville de 300 000 habitants, nous avons dénombré 33 grues sur un même chantier !! ça va parler à certains …

Soirée au calme après 2 journées de festivités intenses. Grande chaleur entre 30 et 38°.



25 juil. 2014

X’IAN

Chaude la nuit.

50ème jour !! En jours, nous sommes à mi-chemin de notre périple vers Istanbul. Déjà. Nous avons vu tellement de merveilles que nous n’avons pas vraiment le temps de digérer. Heureusement nous aurons, à notre retour, tout l’hiver pour savourer tous ces instants magiques partagés.

Je peux vous le dire, le chinois se lève tôt. Et en plus, le chinois vit dans la rue. Ça veut  dire bruits de fouets dans les jardins (exercices de kung fu) et, le top, à 6 h du mat, les baladeurs à donf'. Le chinois court ou marche avec un baladeur, mais ils doivent vendre tous leurs stocks d’oreillettes aux occidentaux. Eux n’en n’ont pas d’oreillettes. Cacophonie assurée.

Avec ça, on est en forme pour visiter la pagode de l’oie sauvage. Elle porte ce joli nom grâce à un conte merveilleux comme les chinois savent en inventer. Elle est tout en brique et son origine remonte au VIIème siècle. Respect.

Un moine de retour d’Inde y a passé la fin de sa vie à traduire des soutras ; traductions toujours utilisés aujourd’hui.

Encore une obligation touristique : un atelier de jade. Le vert dans tous ses états. Splendide.





Notre déjeuner dans un resto qui peut accueillir 2000 personnes est étonnamment très chouette ; repas et services nickel. Tourisme toujours, le rez-de-chaussée est occupé par une méga-boutique dédiée au thé. Plaisir des sens.

Destination vedette de X’ian : l’armée des soldats de terre cuite, qui a veillé pendant 2 millénaires sur le tombeau du 1er empereur qui unifia la région, un certain Qhi Shi Huang. Paraît qu’il a voulu reproduire sa protection terrestre pour son repos éternel. Hommes et chevaux grandeur nature. Ils sont des milliers. Dans la plus grande fosse, 2000 sont présentés sur un total de 6000. Et, il n’y a pas « jumeaux » : tous les visages sont différents ; oui, oui, je vous l’assure. Les expressions des visages, les positions des soldats, leur coiffes différentes selon leur grade… on dirait des vrais. C’est dingue non ?

Epoustouflant de savoir que cette armée enterrée n’a été découverte qu’en 1974 à la faveur du creusement d’un puits par des agriculteurs.

Le Musée et… la boutique clôturent cette extraordinaire visite.









Quand nous rentrons à X’ian (dans les bouchons) nous faisons le tour des remparts du 14ème en briques ; 12 mètres de haut, 14 km de périmètre. Le plus bel ensemble de vieille ville fortifiée en Chine.

On n’est pas au bout de nos surprises.

Ce soir (vendredi) c’est raviolis.

Nous allons dîner des spécialités de la ville et de la région, dans un resto genre cabaret.

Le repas est, après des entrées de crudités délicieuses, une succession de raviolis cuits à la vapeur : aux légumes, à la viande, aux crevettes, aux choux, aux champignons, aux calamars… au total 18 raviolis différents plus quelques desserts (de la fleur de lotus et des pâtisseries). Les papilles n’en peuvent plus de ces saveurs épicées, sucrées, salées. Régal de bout en bout.

Après ça, nous admirons un  spectacle de musique et de danses. Décor à dominante rouge (impérial). C’est encore une fois une merveille d’élégance et de raffinement ; costumes et danses traditionnels. Seules certaines tonalités musicales sont un peu grinçantes à nos oreilles de l’ouest.

Succulente soirée.













24 juil. 2014

ROUTE VERS X’IAN

Première halte ce matin pour les grottes de Longmen. Nous y découvrons des chefs d’œuvre de sculptures rupestres. Sur près de 1 km de long, à flanc de falaises, plus de 100 000 représentations de bouddhas : de l’infiniment petit à l’infiniment grand (17 m de haut), qui datent de 1 500 ans. Un bon nombre de ces statues sont décapitées ; signes affligeants de pillages par des collectionneurs étrangers au début du XXème ; paraît qu’on en retrouve à New York et à Tokyo. Face à ces trésors, nous grimpons au temple de Xiangshan qui domine le fleuve Yi. Plafonds et piliers multicolores. Parfums d’encens. Fleurs de lotus. C’est ravissant.













Après çà, en route pour X’ian.

Pour la première fois depuis notre départ, nous prenons la direction plein ouest, c’est un peu la route du retour !

Le Parc public du Lac Hancheng nous accueille au cœur de X’ian. Nous avons l’honneur d’être accueillis par des représentants de la municipalité dans le cadre du 50ème anniversaire des relations Franco-Chinoises, initiées par De Gaulle et Mao.

Il faut vous dire que X’ian est une ville de 8 millions d’habitants et qu’ils ont sortis les grandes pompes pour nous.




Nous sommes rassemblés dans une salle de réception à l’emplacement même du point de départ historique de la route de la soie. Honneur ! Une vidéo sur un parchemin monumental nous compte l’histoire de la ville. Une maquette, démesurée elle aussi, retrace la route de la soie. Nous montons en terrasse pour admirer le parc et sa rivière, du 7ème étage. Tout est sorti de terre il y a 4 ans. C’est impressionnant.

Et puis, fraîcheur (relative) d’une petite promenade en bateau sur la dite rivière. Salons confortables, collation de fruits et de thé.

Voiturettes électriques qui nous mènent au resto, en terrasse sur la rivière. Re-discours, avec Gérard Couté, Président de la FFCC qui voyage avec nous.

Juste au moment du coucher de soleil, les jets d’eau s’animent pour un spectacle de lumières et d’eau pendant que l’on nous sert un dîner royal. Multitudes de plats à partager, fontaine de bière noire. Étonnés, nous recevons chacun en cadeau des albums de cartes postales chinoises et parisiennes et un stylo en porcelaine blanche et bleue. Nous sommes scotchés par cet accueil plus que chaleureux.

Nous regagnons nos camping cars bien au chaud malheureusement. En prime, la fête de la bière et sa sono se déroule ce soir dans une partie du parc. Ça va être doublement chaud !!

23 juil. 2014

DENGFENG SHAOLIN

La ville du Kung Fu et son temple de Shaolin.

C’est du pur commerce : dans un site historique, 300 moines sont managés par un businessmoine !
Touristes à gogo.

Bien qu’accompagnés de Yang qui sera avec nous pour toute notre virée chinoise et de 2 guides locales obligatoires (qui ne parlent pas un mot de frenchie) nous loupons la démonstration d’arts martiaux. Enfin, après moult allers/venues et attentes, nous en voyons une partie pas bien fun. Peut mieux faire.
Le parc agréable perd tout son charme en raison de la foule bruyante. Il faut vous dire que les guides ici ont, pour la plupart, un micro. Chez nous, ce micro est relié à des émetteurs individuels que chaque touriste se branche à l’oreille ; c’est inaudible pour les autres. Ici, ils ont un micro mais le son est réglé au max et tout le monde en profite. Avec le nombre de groupes en déambulation c’est une cacophonie innommable.

Pas de zénitude donc. Même si la « forêt » de stupas (tombeaux des moines) est surprenante. Colonnes sculptées érigées depuis des siècles parmi des cyprès et autres feuillus très aériens.













Visite terminée, alors que bien d’autres merveilles sont toutes proches !!! Pas le temps …
Rafraîchissement rapide au « campement » avant de partir déjeuner à pied au centre-ville. Étouffant.
Une gargote à l’ombre fera l’affaire. Dictionnaire en mains et longues palabres, on se retrouve avec un plat de pommes de terres et poulet épicés (cuit dans un grand wok un peu plus loin), deux méga assiettes de pâtes délicieuses et un grand bol de tomates mélangées à de l’omelette.  A la baguette ! Y’a à manger pour six. On se régale. Avec deux mousseuses, ça fera 70 yuans (à peu près 9 euros).


Après-midi en ville pour un ravitaillement. Boutiques partout. Dans la rue, nous et notre camping car sommes l’attraction du jour.  Un attroupement se forme quand nous observons une jeune femme fabriquer des galettes avec des légumes et des oignons sur un petit étal sur le trottoir. Dès qu’on ouvre le camping car pour ranger nos courses, ils sont toujours plusieurs à venir regarder l’intérieur, à prendre des photos. Des jeunes filles souriantes qui savent dire « hello » (c’est leur seul mot d’anglais) insistent pour un cliché souvenir. C’est trop drôle et à chaque fois extrêmement plaisant tellement nous nous sentons les bienvenus.


Nous terminons l’après-midi par la visite d’une école de kung fu. Des groupes de jeunes apprennent tout des différents arts martiaux chinois : boxe, bâtons, sabres, acrobaties, exercices d’extrême concentration… efficace même pour les plus jeunes. Dans cette école ils sont tous de bleu vêtus ; 98 % de garçons  qui rêvent tous, après les décennies de films de Jacky Chan, de devenir grands maîtres.

Discipline empreinte de valeurs religieuses et philosophiques ; qui leur réussit bien apparemment. Je les croyais introvertis ; c’est tout le contraire. Notre petite expérience de 6 jours en Chine maintenant, ne nous montre que des extravertis, qui affichent leur joie de vivre.

Pour la soirée, sur les conseils de Philippe Yao notre chef accompagnateur, nous avons réservé des places pour un spectacle son et lumière. Nous sommes une quinzaine à y participer. Dès le démarrage, sous le charme.
Devant nous, un massif montagneux de toute beauté, une pagode… ce sera le décor de la soirée.
La nuit tombe et la montagne s’éclaire par touches. Des falaises, des bosquets, un pont, une rivière, des cascades, des lavandières, des chants traditionnels. Une dominante orange (couleur monastique bouddhique). C’est splendide. Un « chapelet » de jeunes danseuses adorables donnent le ton du spectacle. Fraîcheur.

Et puis, des moines, une bergère/chanteuse et son troupeau, des scènes d’arts martiaux, des choristes… le tout merveilleusement éclairés. Un point d’orgue : un lever de lune mis en scène en même temps que des portraits de bouddhas qui ont l’air de s’élever dans les airs. Même la crête des montagnes s’éclaire d’étoiles. Le temple s’illumine de couleurs changeantes. UNE FÉERIE DE TOUS LES INSTANTS. Nous sommes profondément ébahis.

Belle soirée propice au sommeil ; tant mieux, il ne fait plus que 28°.

22 juil. 2014

LIAISON PINGYAO DENFENG SHAOLINSI

Ouf, l’orage a rafraîchit l’atmosphère. Nuit reposante, enfin !

Trop reposés ? Nous commençons la journée par nous paumer autour de Pingyao. Y’avait deux possibilités pour sortir de la (petite) ville pour prendre la direction de Denfeng ; et bien, nous, nous avons trouvé une 3ème formule, mais pas la bonne !!

Nous avons pourtant maintenant notre Garmin et un GPS chinois (qui nous abreuve d’alertes nasillardes pour les péages, les bretelles de sorties, les feux tricolores, les radars, les tunnels, et j’en passe… mais on n’arrive pas, avec notre niveau de mandarin à lui couper le sifflet !!)

1 heure de perdue… et de gros énervements au poste de pilotage et de co-pilotage. Y’aura des jours meilleurs.

Remis sur les bons rails, direction Linfen. Beaucoup de sites industriels gigantesques alentour. Puis, plus vert, des vignes, beaucoup de cultures de maïs et maraîchères.

Paysage de plus en plus brumeux en allant vers le sud. En fin de matinée, déjà 36° « au compteur ».

Arrêt déjeuner près de Xinjiang. Horreur. Industries. Odeurs. Routes cahotiques. Poussière. Le village de briques est inanimé, presque lugubre. La chaleur et l’heure du déjeuner ont fait le vide dans les rues. Même la porte monumentale qui marque le centre-ville est désolante de grisaille… bouh bouh. Je voudrais pas habiter là. Le pire, c’est que sortis de Pékin, nous allons sans doute très souvent nous retrouver dans cette misère.

Nous reprenons l’autoroute vraiment pas chargée. Les employés aux espaces verts sont presque tous des femmes qui travaillent en tenue orange, sans aucune protection sur la bande centrale au ras des voitures et des poids-lourds ou sur la bande d’arrêt d’urgence. Elles risquent leur vie toute la journée. Effrayant .

En chemin, innombrables et interminables ouvrages (ponts, viaducs) pour les voies ferrées et routes.

Nous faisons une petite halte au bord du mythique fleuve jaune pour une collecte de sable. Il y a là une installation avec un barbecue, un petit barnum poussiéreux qui doit servir d’habitation ? Un homme est allongé un peu plus loin, à l’ombre d’un pont, sur un lit. Un autre se baigne. Un autre pêche.

Halte pour 2 nuits sur le parking d’un hôtel bon chic bon genre à Dengfeng.

A peine arrivés, briefing pour le lendemain et spectacle d’arts martiaux dans l’auditorium de l’hôtel. Impressionnant.

Dîner tranquille dans notre chaud Dutaco.  Bières fraîches bienvenues !

21 juil. 2014

JOURNEEE A PINGYAO

Pingyao au sud-ouest de Pékin est un peu notre Carcassonne ou notre Saint-Malo. Une ville fortifiée avec des remparts monumentaux, parfaitement conservés ou restaurés. Des tours/temples marquent les entrées cardinales de la ville. Des tours de guets s’échelonnent le long de notre parcours au-dessus de quartiers plus ou moins désolés.

Rencontre musicale dans une tour de guet

Intra-muros, çà grouille de boutiques, de gargottes ; une activité commerciale et touristique colorée.

Le groupe s’étire un peu ; visite de temples et du bâtiment qui a abrité la première banque chinoise à la fin du 18ème. 
L’après-midi, nous allons en petits véhicules électriques au temple bouddhique de Shuanglin. Rares statues, originellement polychromes, finement sculptées… bouddha aux mille bras, avec un œil dans chaque main (notre camarade ophtalmo a les dollars dans les yeux !!!).



 Ici, beaucoup de sites vendent leur mille bouddhas, leurs mille statues, leur mille etc… en fait, dès que çà devient innombrable, les chinois « arrondissent » à 1 000. Du coup, le nombre de bras de notre beau bouddha du jour se limite à 28 ! Les jardins arborés sont zénifiants. Chouette.
 

Nous terminerons la journée par une virée achats-souvenirs (dont la spécialité de vinaigre du coin ; çà s’écrit cù et çà se dit sou).

L’orage éclate. Apéro improvisé sous des trombes d’eau avec quelques voisins sous la tonnelle/pagode d’à côté. Nous y dînons tous les 2 avec notre torche branchée au camping car tout près. Génial.

20 juil. 2014

LIAISON PEKIN PINGYAO

35°

Avant de quitter Pékin, virée photos au nid d’oiseau. Rappelez-vous : le stade des Jeux Olympiques de 2008. Architecture d’entrelacs métalliques très élégants (façon nid à grillons en bambous).

On va tester notre nouveau GPS chinois. Notre route vers Pingyao nous fait traverser de charmantes collines (façon tas de pois) avant de vrais paysages de montagnes très changeantes ; parfois sculptées par l’homme en terrasses aujourd’hui occupées par du maïs ; parfois presque désertiques, d’un ocre lumineux.

 








Nous déjeunons, très observés par les autochtones, au resto d’une aire d’arrêt (3 € par personne, avec plats à volonté). Une jeune guide, Nova, veut nous entraîner à visiter une vallée de temples bouddhiques tout près d’ici. Pas le temps malheureusement.

Vers Tayuan, les sommets alentours atteignent 2000 m.

Arrivés à Pingyao, nous nous installons sur le parking d’un hôtel, au pied des remparts séculaires. Bien.

Dîner tranquille (un peu de nœuds intestinaux pour moi !!)