19 juil. 2014

PEKIN : LA MURAILLE ET LES TOMBEAUX MING

La grande muraille, ça se mérite !! Des hordes de touristes (vacances + week-end) se dirigent vers le site de Badaling, au nord-ouest de Pékin.



En route,  notre guide en profite pour nous expliquer la régulation de la circulation pékinoise nécessaire à cause de la pollution et des bouchons inextricables. Chaque jour, les véhicules peuvent circuler en fonction de leurs plaques d’immatriculation. Par exemple, les plaques se terminant par 4 et par 9 sont interdites le mardi et ainsi de suite. Tous les trimestres, les chiffres et les jours changent.

Pour remédier à la sur-affluence des voitures, Pékin s’est dotée de 13 lignes de métro … tout aussi chargées que les routes. Il existe même un nouveau métier : pousseur ou pousseuse dans le métro ou dans les bus avec des responsables de « queues » qui sont là pour aider les gens à s’engouffrer et à s’entasser dans les transports en commun (on est bien à Vertou !).

Nous sommes relativement tôt et c’est sympa à l’arrivée d’être encore peu nombreux pour arpenter les premières marches de cet extraordinaire et unique monument. Encore une fois, je me répète que c’est nous qui sommes là sur cette muraille qui serpente et ondule à la crête des collines chinoises. Seul le soleil manque à notre bonheur. C’est une atmosphère et un ciel cotonneux qui feront le décor aujourd’hui.



Grimpette. Dur. Des centaines de marches d’une irrégularité imprévisible. Malgré l’effort, je m’amuse comme une gamine. Photos photos et photos ; mon bébé suit de loin. Moment rien que pour nous. Contemplons plus de 2000 ans d’histoire, d’abord les Qin, puis les Ming. Images des centaines de milliers d’hommes qui ont œuvré à sa construction, de ces hordes de combattants qui ont défendu son parcours ; des sentinelles postées sur ses fortes tours de guets… et maintenant de ses flots de touristes multicolores qui l’envahissent.

Visite à un atelier de « cloisonné » avant déjeuner. Superbe travail aux techniques ancestrales.

Cet après-midi, fascinante excursion aux tombeaux des Ming représentés par de vastes temples érigés sur des tumulus, dans un site très verdoyant. 13 empereurs y reposent. Chacun avec son palais et ceux réservés à leurs nombreuses concubines. Une succession d’allées, de cours carrées, de temples riches de statues, de trônes, de charpentes et colonnes polychromes… La symbolique toujours. Très présente dans les esprits chinois et dans leur environnement, que ce soit dans les couleurs ou dans les statues : l’éléphant pour le bonheur, le porc pour la fortune, la tortue pour la longévité (y’en a partout), la fleur de pivoine pour la noblesse et la richesse, le jaune adoré parce qu’il représente la couleur impériale, et j’en passe.


Visite « commerciale » dans un magasin d’usine d’articles en soie (démonstration de fabrication de couettes).

Et puis, l’arrivée sur la Place Tien An Men. La plus grande place publique du monde (440 000 m²) est entourée de monuments à la « sovièt ». Du temps du grand timonier, 1 million de partisans au brassard rouge pouvaient y défiler. En 89, des images ont marqué les esprits occidentaux ; elles ont, à l’époque, été cachées au peuple chinois. Aujourd’hui, contrôles de sécurité, présence policière y créent une ambiance froide. Il n’y a aucun banc pour s’y asseoir et la place est vidée tous les soirs, à la tombée de la nuit, après avoir baissé les couleurs.

L’immensité du lieu est maintenant coupée par deux méga murs qui, au centre de la place, sont dotés d’écrans géants qui diffusent des images sur la Chine : son histoire, son peuple, ses grands sites, ses paysages remarquables, sa propagande politique…Encore un moment que nous ne sommes pas près d’oublier.



Alors que nous sommes ce soir tous « délavés » par une longue et torride journée de visites, nous nous rendons à un dîner dit « de gala » ! Il n’en aura que le nom.

Au menu, la grande spécialité pékinoise : le canard laqué. Notre guide nous en explique la recette traditionnelle qui nous met l’eau à la bouche. Mais, mais, mais, rendu sur place, les « bêtes » sont déjà en cours de découpage (108 petits morceaux par canard ; nombre porte-bonheur) et nous nous retrouvons avec quelques maigres languettes à déposer dans 2 crêpes. Sauce caramélisé. C’est sûr, c’est bon, mais bien peu pour apprécier complètement. On oubliera ce repas…
Adresse à éviter !!
Mis à part son point final, ce fût une journée exceptionnelle.

18 juil. 2014

PEKIN : RESIDENCE D’ETE DES EMPEREURS ET CITE INTERDITE

Nous avons atteint le point le plus à l’Est de notre voyage, après avoir parcouru 12 630 km.  A la réflexion, nous aurions pu pousser un peu plus loin ; nous avons adopté nos compagnons de route ; on a un peu l’impression que çà ne va plus s’arrêter.

Première journée pékinoise, qui sera une journée impériale !

Nous serons guidés par Tina (Ting en chinois). Elle porte ce prénom qui veut dire « stop » parce qu’elle est née juste avant l’application de la politique de l’enfant unique (çà date de 1979)… et que ses parents ont dû arrêter là leurs envies d’enfants.

D’abord, le Palais d’Eté des empereurs. Jardins, temples, pavillons, lacs, ponts … tout ici est douceur. Une interminable et élégante galerie en bois peint serpente le long du lac. Des sons nous arrivent de la colline de la longévité. Des choristes et quelques musiciens s’en donnent à cœur joie. Deux femmes qui dansent en chantant nous invitent à nous joindre à elles ; nous apprendrons que le chant qui nous accompagne est dédié à l’amour entre les frères et sœurs ; c’est sûrement pour çà que je me sens tout bien ici !!


Tina nous emmène (c’était pas prévu…) dans un atelier de fabrication de perles d’eau douce ; un piège touristique comme dans tous les pays dès qu’on voyage en groupe. Pas le choix.

Le grand moment arrive avec notre entrée dans la Cité interdite. Avec le recul, je ne me sens pas aussi impressionnée que je l’avais imaginé. Peut-être parce que nous avons récemment vu le « Dernier empereur » et que j’ai en mémoire cet ensemble monumental. Interdit à tout regard extérieur pendant 5 siècles. Tout est minéral. Pas un brin de verdure. 






Le lieu est imposant et majestueux. Nous apprécions les perspectives photogéniques. Nous buvons les anecdotes de Tina qui est intarissable sur les petites et grandes histoires des empereurs qui se sont succédé ici. Les appellations sont empruntes de symboles, toujours : salle de l’Harmonie suprême, trône du Dragon, rivière aux eaux d’or, palais de la pureté céleste… Nous essayons de tout voir, de tout « respirer », de tout mémoriser tellement c’est presque irréel d’être là.




Après un dîner traditionnel, nous assistons à un spectacle d’acrobaties au Théâtre national de Pékin. Numéros typiques d’équilibristes, contorsionnistes, de jeunes filles tourbillonnant sur des vélos (jusqu’à 12 en équilibre sur le même) et puis, un final vrombissant avec 9 motos qui se croisent et se décroisent dans une sphère métallique. Du jamais vu. (un spectacle à la Patrick Sébastien)

Journée exceptionnelle.

17 juil. 2014

DE JINING A PEKIN

Le parking du Blue Horizon International Hôtel de Jining a été très très calme.

Nous nous offrons un petit déjeuner carrément royal dans cet établissement luxueux. Parés pour « attaquer » Beijing. Jining à 8 h le matin, c’est cool. Des avenues d’une largeur incroyable. Des contre-allées aussi larges. Des flics dans les carrefours, en plus des feux, des balayeurs lilliputiens sur ces surfaces démesurées. Gigantisme et modernité. Tout est clean, taillé au cordeau. Les immeubles en construction fleurissent tout autour. Le « foutoir » russe a 50 ans de retard !

Il fait 22°. L’atmosphère devient brumeuse. Le paysage se montagnise.

A Pékin, nous serons, grosso modo, à la même latitude que Madrid et toujours en décalage de 6 h avec la France.

Nombreux camions, très lents, qui doivent transporter du charbon. Sinon, le trafic est light. Patrick et Christiane s’accrochent, leur GPS a perdu la tête. Au hasard de la route, nous retrouvons Sadek et Nassima aussi incertains.

Après une première bretelle barrée à 2 mètres, nous sommes contraints de sortir de l’autoroute. En tête de peloton, après avoir consulté Mme Garmin, nous voilà repartis ensemble. Une nouvelle barre ; un peu au hasard (notre chinois étant encore bien limité) nous sommes enfin dans la bonne direction, mais sur l’autoroute des camions. Premier péage : Ok, après explications ils veulent bien nous laisser passer après paiement. 2ème péage, bloqués. La préposée veut qu’on lui présente une carte que nous n’avons pas. Je trouve un de ses collègues-chef qui parle quelques mots d’english et qui veut bien nous laisser sortir, par d’autres guérites, en payant un tarif au pifomètre chinois. Ça va.
L'autoroute des camions... Dur dur
Après un long parcours dans les collines qui bordent la nationale (dommage pour la beauté du paysage, c’est brumeux un max… brume ? pollution ? les 2 ?? nous retrouvons la pénétrante qui nous fera franchir les 6 périphériques pékinois.

Notre campement sera sur le parking du Tibet Hôtel, au niveau du 4ème périph. Cerise sur le gâteau pour notre séjour ici : nous avons 2 nuits à l’hôtel, climatisé. C’est le bon moment. La fatigue se fait sentir. Ouf !

Pas de temps à perdre, à 3 couples nous prenons 2 taxis qui nous conduisent dans les Hutongs, au nord-est de la ville. Il s’agit à l’origine des quartiers populaires médiévaux de Pékin. La ville voudrait bien raser ces ruelles et maisons grises désormais insalubres, mais les habitants font de la résistance. On voit, ça et là, quelques rénovations de maisons à cour carrée destinées à la classe aisée.


Ces Hutongs forment un vrai village avec ses anciens qui jouent aux cartes dans la rue, d’autres aux dominos, certaines femmes font la lessive ou la cuisine dans la rue (très souvent des ruelles très très étroites), le coiffeur s’y installe aussi… une vie communautaire évidente. Les vélos, mobylettes, scooters, triporteurs, carrioles… pratiquement tous les moyens de locomotion sont équipés de batteries électriques silencieuses. Mais, ça ne leur a pas appris à conduire pour autant. Effarant ces imbroglios de véhicules en tous genres.

Nous explorons les boutiques, parfois sommes invités à entrer dans les maisons toujours modestes et affreusement poussiéreuses et poisseuses !

Dans notre virée, à la nuit tombante, nous nous joignons à un groupe de femmes qui font de la gymnastique au rythme d’une musique plutôt actuelle. Et puis, plus loin, dans les jardins, un autre groupe danse avec des rubans. Plus tard, nous faisons des mouvements de Gi qong avec des hommes et des femmes concentrés sur leurs gestes lents et maîtrisés. C’est merveilleux de pouvoir partager tout ça tranquillement et tout à fait naturellement. Nous sommes tous aux anges.


Au retour, sur notre petit nuage, dîner à l’hôtel. Comme à chaque fois, la table ronde comporte un plateau, tout aussi rond, tournant au milieu. Tous les plats sont déposés sur ce plateau tournant qui permet à chacun de se servir au passage. Pratique, efficace. Plats variés et très parfumés. Parfait.







16 juil. 2014

FRONTIERE MONGOLIE CHINE

Décollage en convoi à 5 h 30 pour passer la frontière avec la Chine.
Nous en sommes à 11 870 kms depuis Vertou (le compteur du dutaco est à 25 000 tout rond.
Nous nous mettons en file à la 1ère barrière vers 6 h 00.
Les portes ouvrent à 8 h 30 ; pendant ce temps-là, un nombre incalculables de vieilles jeeps russes forcent le passage. Heureusement, notre accompagnateur Adi nous confirme que nous aurons une voie réservée pour le groupe. Malgré çà, certains s’impatientent, d’autres  sont énervés comme des puces. Inutiles anxiétés. Les douaniers n’iront pas plus vite pour nous.
Tous les tampons mongols sont apposés vers 11 h 30.

On passe côté chinois. Encore plus de tampons, encore plus de temps. Les passagers sont séparés des chauffeurs qui restent avec leurs véhicules ; finalement toutes les femmes se retrouvent à la douane en salle climatisée ; pendant que les hommes fondent sous le cagnard. De 12 à 15 h pause déjeuner des douaniers ; tout s’arrête. On ne peut pas rejoindre nos chauffeurs qui mangeront seuls dans leurs CC  (le ptit déjeuner est très loin).
Nous pourrons revenir vers eux, après négociations, vers 14 h.
Attente des CC côté mongol

Poste frontière chinois en vue
Attente des permis de conduire chinois sous l'arc en ciel

Après 2 fouilles et 2 relevés des numéros de châssis et de moteur, nous récupérons nos permis de conduire chinois et nos plaques d’immatriculation vers 18 h (on a échappé aux visites médicales et de sécurité). 12 h d’attente, de palabres, de supputations sur la suite des événements (on perd un jour sur notre programme à Pékin) … sous un soleil de plomb. Ça change de nos frontières européennes désormais « indolores ».
Le 2ème groupe n’a toujours pas terminé ses démarches. Les CC resteront à la douane qui ferme à 18 h et nos camarades seront hébergés à l’hôtel un peu plus loin.  Tous les CC du 1er groupe font le taxi pour les y emmener.

Enfin, vers 18h30 nous reprenons la route en direction de Pékin (360 km prévus). Autoroute toute neuve, les aires d’arrêt et les stations-service sont en chantier. Pas de circulation. C’est cool. Un peu de frayeur à l’arrivée, vers 22 h 30, quand notre GPS nous guide dans une zone de chantiers déserte. Heureusement avec Christine et Norbert, et leur GPS à « marche alternative » on y arrive. Deux équipages se font escorter par la Police ; GPS désorientés, pas rassurant pour la suite. Ce sera une courte nuit à Jining avant de faire les derniers kilomètres avant la mégalopole.
1er panneau... on comprend tout
Des dinosaures monumentaux nous "barrent" la route (parc tout près de la frontière)


Un petit chapitre d’informations pour notre arrivée sur le sol chinois.
Vous le savez tous, ils sont 1,3 milliard de chinoisiens pour 9,6 millions de km2. Densité 140 (115 en France)
Premier pays à avoir développé une économie structurée il y a 6 000 ans.
Le PIB par habitant est 4 fois plus faible qu’en France, à 8 500 dollars.
Le Yuan vaut aujourd’hui 0,116 €.
Le litre de gas-oil  est à 0,90 €.

Un ptit bonjour d’ici : nin hào
Nous voilà confrontés au mandarin, très esthétique mais très hermétique pour nous. A nous le déchiffrage des idéogrammes !! On a 28 jours pour s’y mettre. Heureusement, un système de transcription en lettre latines (le pinyin adopté en 1958) figurent sur certains panneaux, quand ce n’est pas une traduction en anglais. Il n’en sera pas de même sans doute dans les régions occidentales.

15 juil. 2014

BLOQUES A LA FRONTIERE MONGOLE PRES DE ZAMIN UUD

Journée imprévue, dans ce coin de Mongolie plutôt hostile, que nous allons essayer d’optimiser.
Réveil plus tardif et plus tranquille.
A 10 h 30, j’anime une séance de gym pour quelques volontaires ; chaud, chaud.
Puis, un ravitaillement pour tous en eau dans une entreprise de TP toute proche. On en profite pour s’accrocher à leur réseau wifi ; nous sommes plusieurs ; débit vite insuffisant !
Nous partons avec Christiane et Patrick pour déjeuner en ville. Morne ville. Jour férié. Même la gare du transmongolien est fermée. Les restos de la place ont portes closes. On trouve quand même de quoi manger pour une « fortune ».

Profitons d’un peu de temps pour se connecter à la poste ; pour une heure et demie çà me coûtera la somme de 1400 togrogs (à peu près 0,70 euros). A ce tarif, je pourrais bloguer toute la journée …
En revenant de la ville, les camions en partance vers la Chine sont parqués en file indienne à l’entrée de la ville ; chenille processionnaire d’au moins 150 véhicules.
Les camions en attente à la frontière
En arrivant au camp, séance coupe de cheveux pour les nanas et quelques clients hommes. Tabourets, ciseaux… salon improvisé sur le sable. Super résultat.
Dîner sous la yourte avec une partie du 2ème groupe qui nous a rejoint.
Atelier coiffure

Depuis notre départ, nous  "véhiculons" des messages de prévention routière pour la Fédération Internationale de Sécurité Routière. Donc, après un message en russe, mon colleur de sticker prépare son sticker chinois : "Protégeons nos enfants"

Changement de sticker
Les billards dans les rues de Zamin Oud, ville frontière Mongole



14 juil. 2014

LA MONGOLIE NOUS RETIENT ...

Bonjour à tous
Certains nous ont cru perdus dans le désert de Gobi !!
Et bien non, nous revoilà. Nous étions depuis quelques jours seulement en connexion totale avec la nature Mongole.

Nous sommes bloqués depuis hier soir près de la frontière, qui est fermée pour cause de Naadam.

La Chine sera donc pour demain.

Nous avons eu tout le temps de fêter le 14 juillet, aux portes du désert.

 D'ici là, vous avez déjà de quoi lire.A suivre donc ...

SYANJANG ET LE MONASTERE DE KHAMARIN



Début de journée sous le signe du bouddhisme.
Nous avons passé la nuit sur un parking du site du Monastère de Khamarin. Dès le lever du jour, vers 4 h 30 les fidèles commencent à arriver (selon les autres camping-caristes – nous, nous n’avons rien entendu !)

Ce site comporte un centre d’énergie, nommé Shambala. Nous allons le visiter dans la matinée. Les fidèles sont en famille, avec les jeunes et leurs anciens. Ils se livrent à des rites ancestraux complètement ignorés par nos esprits formés à d’autres pratiques religieuses.
Ils commencent par écrire une mauvaise pensée sur un papier qu’ils font brûler dans un tas de pierres à l’entrée du site. Ca doit libérer la pensée positive ? Nous n’avons pas de guide pour nous accompagner et nous récoltons  à l’aide de guide papier quelques infos.


Ensuite, armés de bouteilles d’eau ils remplissent de grandes coupes en pierre posées de manière alignées au centre du carré formé par les stupas. Il y en a 108. Chiffre porte-bonheur pour les bouddhistes.
Et puis, vient le cercle tapissé de petits cailloux qui est censé être le centre d’énergie. Comme les fidèles et en suivant leurs conseils, nous nous couchons sur le dos, bras en croix, pour puiser l’énergie des éléments qui nous entourent. Là aussi la modernité s’incruste : les plus jeunes ont leur téléphone à l’oreille et envoient sans doute de bonnes ondes à leurs proches.

 
Dernière étape, pour nous : pieds nus, faire 3 fois le tour de l’ovoo (caïrn) décoré de foulards souvent tricolores. Le bleu pour les vœux liés à la vie dans l’au-delà, le jaune, le vert… dont j’ai oublié la signification.
D’un côté de l’ovoo se trouve une stèle, avec, gravées sur la pierre, des paroles de « cantiques » qu’ils entonnent à l’unisson. C’est apaisant à entendre.
Je sors de cette visite, non pas pleine d’énergie, mais détendue, sereine… l’ambiance et la ferveur me vont bien.


Ensuite, direction le monastère avec un premier temple chargé de dorures. Un mur entier de petits bouddhas rangés dans des casiers rouges et puis, 3 gros bouddhas qui retiennent l’attention et les prières des visiteurs. Pendant ce temps là, un jeune moine récite les intentions écrites par les fidèles. D’autres moines apposent des livres sacrés, des parchemins sur les têtes recueillies qui s’inclinent devant ces saints hommes.
Nous ne captons pas tout, mais l’atmosphère générale est très détendue.
Les couleurs jaunes, rouges, vertes des structures du temple en bois sont vraiment splendides et très gaies.
Le 2ème temple renferme d’autres beaux bouddhas sans doute très vénérés vu le nombre de bougies et de bâtons d’encens qui y brûlent. La surprise, c’est une table carrée où les fidèles se pressent, concentrés sur leur mission. Des osselets reposent sur des carrés de tissus. En faisant le tour complet de la table, les gens prennent les osselets et prient en les lançant. Si 8 ergots sont retournés vers le haut, leur avenir dans l’au-delà est prometteur. Si c’est le cas, ils laissent des billets en offrande au centre de la table. Si ca n’est pas le cas, je suppose qu’ils devront y revenir !

  De retour à Sanjiang, courses dans des petites épiceries comme d’habitude ; dans un même local, plusieurs vendeuses proposent leurs produits, pratiquement les mêmes d’un étal à l’autre. Les choix sont très limités en légumes et fruits notamment. Pas de choix de pain non plus. Aujourd’hui, ce sera une sorte de pain de mie tranché et emballé, très très ferme.
Déjeuner avec Sadek et Nassima dans un resto désert. François mange une salade, moi des buzz (ravioles fourrés au mouton) avec du coca, pour un total de 5 euros.
En route vers la frontière, nous continuons nos découvertes animales et végétales, sous le cagnard.
Déception en arrivant avant Zamin Uud, ville frontière avec la Chine, nous apprenons que les mongols ont fermé leur frontière un jour supplémentaire en raison du Naadam. Nous devions passer demain. Ca ne sera que pour le 16.
Qu’est-ce qu’on va faire dans cette galère. Ville frontière, rien à voir, rien à faire. Ce n’est qu’un lieu de passage. Au lieu d’un bivouac dans le désert, nous stationnons près d’un camp de yourtes pour touristes. Du coup, avec la patronne, les premiers équipages arrivés organisent un dîner sous la tonnelle.

Nous sommes le 14 juillet ; nos accompagnateurs sortent les drapeaux ; certains leurs livrets de chants et d’autres, leur vodka. Belle et joyeuse soirée.