21 juin 2014

JOUR D'ETE DE KAZAN A PERM



C’est l’été … 
 

5 à 2 pour la France.  Depuis ce matin, nous avons « perdu » notre équipage suisse, Christine et Norbert !!!

 Séduits par Kazan, nous y refaisons un petit tour. Cà tombe bien c’est samedi, la ville est tranquille. Les flics n’ont rien à faire, donc ils nous arrêtent ! Le temps de regarder furtivement le permis international de François et c’est reparti.

 Un tour à la plage pour quelques poignées de sable. Un tour au chaudron où tous les mariés se retrouvent au service de l’état civil. 
 
Le chaudron dont nous parlions hier
 Belles limousines blanches fleuries et ornées de 2 anneaux d’or. Photos, coupes de champagne que les jeunes mariés boivent cul-sec et brisent à terre. Les demoiselles d’honneur sont « canon », comme beaucoup de grandes et belles jeunes filles  blondes croisées depuis quelques jours ; un point commun, elles sont toutes perchées sur des talons d’au moins 20 cm !! Les garçons de la noce, plutôt cools ; chemisettes légères par-dessus le pantalon, tout simplement.

Lénine à 17 ans
 Nous allons admirer le bâtiment du Ministère de l’agriculture, inauguré en 2013. Un baroque mal défini ; bourré de colonnes, sculptures… Un dôme en dentelle de pierre couvre le pavillon central. Et, le clou du bâtiment : son entrée. Un porche de verre d’au moins 20 m de haut avec, une structure métallique représentant un arbre stylisé sur toute cette hauteur. Les reflets et le relief sont étonnants. Visez un peu les photos.




 Retour vers la M7  légèrement  sud-est pour l’instant.

Arrêt près de cabanes installées en bordure de route où stoppent tous les routiers ; ce ne sont que des étals de poissons fumés, pas très adaptés pour notre pic nic du midi. On y achète quelques  beignets de viande et d’oignons tout chauds et des pâtisseries enroulées autour d’une crème au caramel + un peu de fraises des bois.






Halte à Yelabuga pour trouver du khlièp (pain) et du coca (boisson de vacances de mon chauffeur). L’épicière (qui a largement l’âge de la retraite) est charmante ; on profite donc de son sourire « en or ». Comme dans tous les commerces, nous sommes reçus très très aimablement et patiemment.


Dernière étape pour aujourd’hui vers Ijevsk (version française) … c’est tout autre chose en tatar et en russe (mais j’ai pas le clavier ad hoc).


Comme tous les jours, sauf les jours de visites organisées, nous avons passé  cette journée tous les 2  à notre rythme, selon nos envies.  Nous retrouvons nos joyeux « camarades » de voyage tous les soirs au bivouac. Un petit briefing, parfois un rosé-pamplemousse ou une vodka orange pour un pot anniversaire ou un dîner au resto à plusieurs … et tout va bien. L’ambiance est détendue et chaleureuse.

20 juin 2014

KAZAN



Un coucou spécial et plein de bisous à notre petit Lucien qui fête ses 18 mois aujourd'hui.


Depuis hier, nous sommes en République du Tatarstan dont Kazan est la capitale. C’est une république autonome depuis 1991. Le tatar et le russe sont les deux langues officielles. Après une 1ère élection du président au suffrage universel, la procédure a été « « simplifiée » … puisque le Président est désormais  nommé par Poutine.  Ansou, notre guide nous confirme qu’il y a plusieurs femmes au gouvernement, notamment à la santé et à la culture.  Les tatars reversent à peu près 13 % de leur PIB à la Fédération de Russie. L’essentiel des ressources du pays sont les hydrocarbures (pétrole et gaz), l’industrie aéronautique (Tupolev et hélicos) et automobile (camions Kamaz – cf le Dakar).

Kazan donne une première impression de ville moderne, très très aérée ; canaux, jardins, jets d’eau sont légion. Nous en avons très vite la confirmation, l’essentiel des constructions : logements, bâtiments administratifs, ministères, stades, salles de sport, grandes avenues … tout est récent. Les dotations de généreux donateurs  pétroliers  ont boosté la ville qui atteint aujourd’hui 1,2 million d’habitants.



Même la lumineuse mosquée Koul Sharif date de 2005. Signe de grande intelligence  et de  tolérance du peuple tatar, elle est construite dans l’enceinte du Kremlin, à deux pas de la Cathédrale orthodoxe. Le Tartastan compte 43 % de musulmans et à peu près autant d’orthodoxes.



Recyclage des protège chaussures pour la mosquée


 
Ville étudiante (14 universités – environ 120 000 étudiants), Kazan a compté parmi ses élèves : Tolstoï, natif d’ici ; Lénine (quelques mois d’études et une statue de lui à 17 ans) ; le danseur Rudoph Noureev …

Un vieux quartier garde la mémoire de l’habitat traditionnel tatar avec ses maisons en bois peint. Dans un resto d’architecture typique, la noce se prépare. Les voilages et les fleurs sont en place pour la cérémonie qui a lieu ici.
 


Un monumental bâtiment en forme de chaudron se dresse au bord de la rivière Kazianka. Une légende atteste qu’un chaudron d’or y a été jeté là par une princesse ; à la découverte de ce vestige, annonciateur de richesse, la ville s’est emparée du symbole pour en faire son emblème.



Déjeuner tatar : salade de crudités épicées, soupe au vermicelle et au poulet (borsch lapcha), pâté de viande en croûte (éleuch) et une pâtisserie au miel, beaucoup de miel ! (tchak tchak). Savoureux.



Au menu de cet après-midi : le monastère de Raïfa, fin XVIIème. Triste destin puisqu’il avait été rasé par Staline. Reconstruit à l’identique, il a retrouvé ses  trésors d’icônes et de dorures dans un site bucolique. Les mariées et les demoiselles d’honneur en robes longues viennent y chercher l’eau bénite, se recueillir et faire des photos. Un pope accepte d’entonner un chant religieux sous une voute à l’acoustique d’une grande pureté. D’habitude ils sont 4 à chanter à heures fixes. Ce sont carrément des vedettes (CD à vendre ! ) Belle ambiance.







Dernier point fort : une ballade en bateau sur la Volga. 2 heures  avec la ville « en fond d’écran », malheureusement sous les nuages. La rive opposée est enfin éclairée par le soleil qui décline. Belle lumière sur de coquettes villas ; sans doute résidences de « kazaniers » ! Lenteur reposante. Nous digérons tranquillement toutes les informations et tous les panoramas de cette chouette journée.


J’oubliais de vous dire un truc grand confort : nous avons récupéré ce soir tout le linge que nous avions laissé à la laverie de l’hôtel hier soir. Pour 575 roubles (à peine 11 euros) ; rien à faire, sauf à le ranger dans nos placards  … les vacances à donf quoi !

19 juin 2014

De Nijni Novgorod à Kazan



On sait bien qu’une capitale est une vitrine pour son pays. Moscou ne déroge pas à la règle et je pense que c’est à partir de maintenant, en continuant notre route plein est que nous allons vraiment découvrir le visage de la Russie.

Le plus grand pays du monde est 30 fois plus grand que la France. Il est seulement 2 ½ plus peuplé, ce qui donne une densité de 8 habitants au mètre carré, contre 115 chez nous ; sachant que les 2/3 sont concentrés à l’ouest avant l’Oural, c’est vous dire que nous allons être plongés en pleine nature.

 
 Frisquet au campement ce matin. 7° dehors et 12 à l’intérieur, heureusement le soleil est revenu.


Retour à la M7 pour une première halte dans le centre de Nijni Novgorod. Nous prenons le temps de monter au kremlin ; splendides fortifications de briques rouges dont le sommet abrite des coursives sous d’élégants toits en bois. Le surplomb est magnifique sur les bulbes dorés des nombreuses églises qui regardent vers la majestueuse Volga. Vous vous souvenez vos cours de géographie en primaire : le plus long fleuve d’Europe, avec quand même plus de 3 600 km.
 








Sur la place éponyme, une statue de Lénine nous écrase de ses 25 mètres.

Plus de 25 m de haut ... un grand homme ?!
 Autre halte dans un village à quelques kilomètres de là. Comme partout, dès la sortie de la route principale, les rues sont en terre. On imagine la gadoue en période de dégel ou de pluie. Toujours des maisons de bois avec de charmants entourages de fenêtres sculptées, mais çà fait longtemps qu’il n’y a pas eu de coups de pinceau. Les quelques immeubles de 3 ou 4 étages ne sont pas plus reluisants. Beaucoup de façades en carrelage ; ouvertures délabrées … çà ne fait pas envie.  On s’éloigne en campagne pour déjeuner dans la verdure.





Route sans problème vers Kazan. Sans problèmes ; ici çà veut dire, beaucoup de poids lourds, énormément de zones de travaux, des ralentissements où nous sommes doublés indifféremment à gauche ou à droite. Avoir l’œil sur les rétros et sur les trous de la route ; nids de poule, joints de chaussée complètement déformés ; on voit même un pont dont le revêtement laisse voir les fers à béton et dont l’enrobé est complètement remonté par « vagues ondulantes » sur le côté de la route. Bouchon, on roule au pas. Aujourd’hui, il y a malgré tout de belles portions roulantes relativement confortables (c’est vous dire, François arrive à dormir pendant que je roule).


A Kazan, nous retouvons le groupe sur le parking de l’hôtel Amaks Safar aménagé avec branchements électriques et  robinets, rien que pour nous. Impeccable.

18 juin 2014

De Moscou à Nijni Novgorod




Voici notre feuille de route pour la journée... comme chaque jour, un peu grifonnée
 
Nous nous autorisons un détour par Suzdal, charmant village, à quelques kilomètres de notre "autoroute" M7;




Halte pour cette nuit, au bord d'un magnifique étang, sous le soleil. Nous sommes à quelques kilomètres de Nijni Novgorod (un certain Michel Strogoff est passé par là)
Parfait.