5 juil. 2014

IRKOUTSK


1 MOIS AUJOURD'HUI QUE NOUS AVONS QUITTES LES RIVES DE LA SEVRE


Journée de promenade qui démarre sous la pluie. Bouh !

Diana sera notre guide. On apprendra qu’elle est ingénieur en aéronautique et qu’elle arrondit ses fins de mois par des prestations  de visites commentées, pour pouvoir financer l’achat de sa future maison.

Nous suivons l’Angara, au sud d’Irkoutsk, jusqu’au village d’architecture en bois de Taltsy (chez nous on appelle çà un écomusée). Le village dans la forêt n’est pas reconstitué ; on y a transposé des maisons traditionnelles sibériennes, dont les plus anciennes datent du XVIème. Parfait pour clôturer notre parcours dans ces régions ; nous l’avons vu pendant ces 2 semaines, l’habitat et les coutumes ancestrales ont réellement peu évolué et sont toujours d’actualité.
 

Puis « le Baïkal » s’offre à nos regards. Pour tous ici, c’est une mer et non un lac. Il faut dire qu’il est lui aussi sur-dimensionné : 650 km de long – entre 60 et 100 km de large et surtout une profondeur inégalée : 1 600 m + 8 000 mètres de sédiments. Il bat tous les records du monde pour un lac d’eau douce. Son eau est potable (l’usine de cellulose installée sur la rive sud a été déplacée pour trop plein de pollution !!). Il recèle, dans ses profondeurs et dans son environnement proche, 2 800 espèces d’animaux et de végétaux endémiques.
  



Promenade en bateau ; la grisaille crée une atmosphère feutrée et brumeuse. L’eau est grise comme le temps malgré une transparence exceptionnelle de 40 m. Parait que les plongeurs se régalent malgré le vertige que cette grande transparence provoque.

Déjeuner succulent avec vue sur le Baïkal. En entrée : omoul cru fumé. En plat principal : omoul frit. L’omoul est un poisson endémique du lac ; sorte de truite d’eau douce. Toutes les boutiques de bord de route en vendent.
 

Notre après-midi sera consacré à la visite d’Irkoutsk. Cathédrale, église et principalement la Maison-musée Volkonski. Un des très nombreux intellectuels exilé dans ce coin de Sibérie après la révolte des réformateurs, appelés les  « décembristes », en 1825. Une  histoire dramatique où les femmes ont joué un immense et beau rôle ... malheureusement trop longue à vous narrer en qq lignes. (RV sur Wikipedia)



 





4 juil. 2014

LE JOUR DES LECTEURS



A NOS LECTEURS




Ce 4 juillet au soir, nous avons parcouru 10 000 Kms. Soit, à peu près, le 1/3 de notre parcours total.

Tiens, tiens… si on en profitait pour jouer  un peu ? 


Le 15 juin,  un CC « Dutaco » est entré sur le territoire russe. 

Sachant
- Que depuis la frontière avec la Biélorussie, il a parcouru 6 300  km en Russie
- Que le  pilote et sa co-pilote pèsent un poids certain (et vice versa)
- Qu’il transporte une bouteille de rhum, 2 bouteilles de champagne, 1 bouteille de pastis  (intactes à ce jour)
- Que la température a oscillé entre 7 et 30°
- Que nous filons toujours plein Est

Quel sera le total de km parcourus sur le territoire russe quand nous franchirons la frontière avec la Mongolie ? Ce sera le  8 juillet.

Allez, à vos cartes. Envoyez-nous votre réponse par « commentaires » avant cette date. 
Un cadeau russe récompensera celui ou celle qui aura la réponse la plus approchante.


DE SAYANSK A IRKOUTSK

La pensée du jour ira à notre amie Jocelyne qui commence sa vie de retraitée ce soir !


Cette étape sera notre dernière en Sibérie… que nous allons sûrement un peu regretter. Jamais (sauf dans le Sahara) nous n’avions été confrontés à de telles immensités. Immensités de verdure, de marécages, de platitude auxquelles nous nous sommes acclimatés petit à petit.

Irkoutsk sera notre point final à nous. La Sibérie, elle, suit son chemin oriental encore sur  5 000 km.

Nous faisons « escale » à Cheremkhovo éloignée de 8 km de la transsibérienne. Encore une fois, un beau carrefour, bien fléché bien goudronné et, au 1er virage : « poussière en vue » ! Une piste nous fait tressauter tout le reste du parcours. On finit par en avoir ras le bol. 10 km / heure. Gymkhana entre les crevasses de la chaussée. Heureusement nous trouvons quelques commerces au bled et des rues (défoncées) colorées de fanions.
Cimetière coloré ... tout est affreusement artificiel
 

Après Angarsk, nous cherchons en vain le km 5171 du train Transsibérien. Cet endroit recèle de vieux tanks et des camions lance-roquettes désarmés, qui sont stockés là, livrés à la rouille, depuis la fin de la guerre froide. On a bien repéré le lieu sur la carte,  mais la piste qui doit nous y mener est en cul de sac. C’est pas notre jour, décidément !! Heureusement, il fait très beau et la nature est superbe.
Ici, çà veut dire Irkoutsk
 

Notre RV de ce soir, ce sera sur le parking de l’hôtel Irkoutsk, au bord de l’Angara, dans la ville éponyme. Convivial et succulent dîner au resto d’à côté (le Monet !) avec quelques compagnons de voyage.

3 juil. 2014

TOMSK, KRASNOIARSK, SAYANSK ... la Sibérie profonde



On appelle çà 3 jours de liaison. Cà veut dire, pas grand-chose à voir et des kilomètres à avaler.

A partir de Tomsk, il y a de moins en moins de monde sur la route et surtout beaucoup moins de poids lourds. D’abord des lignes droites interminables avec, de chaque côté, un « mur » de bouleaux et de pins. Et puis, bizarrement les bas-côtés de la route fauchés nickel sur des centaines de km. Et puis, petit à petit, la route a pris des courbures  en largeur et en hauteur. Le paysage est devenu joliment vallonné. A moins de 400 km d’Irkousk, nous atteignons les 550 m.
Des tapis roses d'osier fleuri à perte de vue



Hier et aujourd’hui, de grandes portions très difficiles. On ne sait plus si ce sont des routes abîmées ou des pistes. Nous traversons des zones de travaux incessantes + des passages à niveau qui laissent passer des trains de près de 2 kms de long ; impressionnant et interminables attentes quand il y en a plusieurs.  Chaos, tôle ondulée, cailloux et poussière. Les joies de la route ! mais c’est tellement différent de ce qu’on connaît en Europe, que çà n’est jamais ennuyeux.


Suivant les régions, les camelots installés (parfois dangereusement) sur l’accotement vendent qui, des branches de bouleaux pour se fouetter la peau après le sauna, qui des fioles de camphre (ou autre mixture ressemblante), qui du thé grâce au samovar qu’ils entretiennent fumant, qui un tas de potions magiques, d’herbes séchées, de racines … que nous n’oserons pas tester !







Cerise sur le gâteau pendant ces 3 jours : une soirée au bord du Iénisséi à Krasnoyarsk. Il faut vous dire que les soirées sont souvent très très longues à cause qu’il fait jour très très longtemps et, du coup, on se couche très très tard...



Toilette au bord du Iénisséi



En plus de çà,  nous avons encore « subi » 1 heure de décalage le 1er juillet et une autre heure  le 2 juillet. 
Aujourd’hui, nous en sommes à 7 heures d’avance sur le méridien de Vertou.



30 juin 2014

DE NOVOSSIBIRSK A TOMSK


Nous foulons le sable des bords de l’Ob avant d’affronter les bouchons du lundi matin à Novossibirsk.


Mon chauffeur, plus perspicace que Madame Garmin, arrive à nous faire éviter des km d’embouteillages.

Aujourd’hui, notre route sera presque plein nord. Les paysages commencent à changer. C’est plus sinueux et légèrement vallonné (on monte à presque 250 m d’altitude au lieu des 100 m habituels). Une constante toutefois : la qualité de la chaussée.

J’ai pris l’habitude, quand nous roulons un moment, dans des immensités, de préparer mes textes pour le blog, directement sur l’ordi. Je peux vous dire que pour vous écrire çà, çà brasse sérieux. Même la souris ne m’obéit plus et me contraint à l’abandon.
 
Courte étape pour rejoindre Tomsk où nous sommes attendus pour une visite organisée de la ville. C’est tellement bref, que nous avons juste le temps d’admirer le centre-ville et ses maisons en bois du XVIIème ; chefs- d’œuvre en péril … dommage, les dessous de toits, les entourages de fenêtres sont de la dentelle en bois ; sculptures élégantes. Même les gouttières sont ouvragées.



 
  
Que ce soit du 18ème ou du 20ème tout est tristement délabré ...

Mickaël notre guide est fier de nous faire entrer à l’Université. Elles sont très nombreuses dans cette ville qui compte plus de 15 % d’étudiants. 


Le fort en bois du XVIème détruit par un incendie a été reconstitué il y a 10 ans. Pas très spectaculaire … comparé à nos forteresses françaises.
 

Globalement, un peu décevant. Il faut dire que Tomsk (au bord de la rivière Tom) est situé à plus de 100 km au nord de la ligne ferroviaire du transsibérien et qu’elle a perdu sa place de cité commerciale au profit de Novossibirsk à l’arrivée du rail.

Halte du jour. Un parking d’hôtel au sud de Tomsk. Les CC visibles de la route attirent les passants. Nous avons la visite de Anton et de Dimitri. Anton a l’air passionné de camping-car et envisage même d’en acheter un. Il nous dit être allé à un salon CC à Dusseldorf … notre anglais, mutuellement limité, nous oblige à utiliser, lui internet, moi mon dictionnaire pour prolonger la conversation. Visite. Mesures. Il observe tout, mais très clairement, ce n’est pas un fourgon qui l’intéresse mais un « vrai » grand CC. Ce soir, il n’a que l’embarras du choix. Il continue sa visite du parking. Charmante et courtoise rencontre.