LA SEMAINE BLEUE DE SAMARCANDE A KHIVA ... du 18 au 23 août

Etape clé de la route de la soie,  le très controversé, Timur Lang (Tamerlan) avait fait de Samarcande la capitale de l’Ouzbékistan au 14ème, devenue ainsi l’épicentre de l’Asie Centrale. Vestige somptueux de cette époque, le Régistan, joyau de la ville, regroupent les plus anciennes médersas préservées au monde. On y voit que du bleu.

Que dire de la mosquée Bibi Khanoum avec une coupole démesurée. Et puis, mon coup de cœur, le Chah I Zinde, émouvante avenue de mausolées qui abritent le tombeau d’un cousin du Prophète et ceux des femmes de la famille de Tamerlan. Merveilles, sortes d’ilôts d’histoire isolés au sein d’une ville moderne où les avenues portent l’empreinte soviétique.

Scènes de marché

Changement de programme à Boukhara où l’essentiel des monuments est regroupé au cœur de la vieille ville. Médersas, minarets et une citadelle fortifiée aux remparts dodus. Touche de fraîcheur, le bassin central Liab I Haouz est ombragé de mûriers centenaires. Les coupoles des bazars couverts nous apportent une ombre bienvenue dans la fournaise. Un personnage de conte, Nasruddin Hodja (aussi célèbre que notre Tintin) y a sa statue joliment patinée par l’apposition des mains de ses nombreux admirateurs.  Ici, la terre cuite et ses variations de couleur du jaune clair au brun sublime les majoliques de bleu et de vert. Journée lumineuse.

En route vers Khiva. Très vite après la ville, nous retrouvons la couleur sable du désert de Kizil Kum et ses touffes d’herbes blondes asséchées par trop de soleil. Nombreux oiseaux huppés, couleur désert eux aussi. Dès 10 h Thermomètre à 34°. Nous retrouvons aussi très vite les routes défoncées ; pénibles. L’Amoudarya nous accompagne au loin. Campement avec vue sur les remparts blonds de Khiva.

Au cœur d’une région de champs de coton et de vergers, tout le patrimoine de Khiva est concentré dans la ville fortifiée. Visite à pied donc parmi médersas, mausolées, mosquées (çà frise l’overdose) et le minaret Kalta Minor qui domine le tout, bien qu’il soit tronqué  (le souverain de l’époque rendit l’âme avant la fin de son projet). La mosquée Juma bat un record avec 218 colonnes de bois sculpté toutes différentes ; on jouerait bien à cache-cache dans cette forêt.

Après Tachkent, Samarcande, Boukhara, la dimension de Khiva me va bien. Un coup de cœur pour ses mosaïques ; je me suis fait une galerie de photos des fabuleux motifs pour le décor d’une future salle de bain !!

Une semaine bleue imprimée pour longtemps dans nos yeux et dans nos cœurs. Nous sommes comblés par tous les signes de bienvenue, d’hospitalité et de gentillesse du peuple ouzbèque.

DE TACHKENT A SAMARCANDE

Partis pour 300 bornes, en passant par le parc Novoï (jardin des plantes puissance 10). Des architectes soviétiques ont sévi ici en édifiant des monstruosités en béton. On aime ou pas !! Une partie du parc est bouclé ; les répétitions pour la fête de l’indépendance qui a lieu le 1er septembre commencent déjà. Notre promenade se déroule au son des discours et des chants pré-enregistrés. Ambiance sovièt.

Route « plate », en plaine bordée de roses trémières et de tamaris (Noirmoutier est dans nos pensées). Et toujours, toujours, les étals de pastèques, de melons et de fruits.

Nous descendons au Syr Daria ; le sable est en boîte.

Arrivée tranquille à Samarcande, près du Régistan illuminé le soir. Nous arrivons à trouver un emplacement semi-ombragé ; une rareté !!