14 juil. 2014

SYANJANG ET LE MONASTERE DE KHAMARIN



Début de journée sous le signe du bouddhisme.
Nous avons passé la nuit sur un parking du site du Monastère de Khamarin. Dès le lever du jour, vers 4 h 30 les fidèles commencent à arriver (selon les autres camping-caristes – nous, nous n’avons rien entendu !)

Ce site comporte un centre d’énergie, nommé Shambala. Nous allons le visiter dans la matinée. Les fidèles sont en famille, avec les jeunes et leurs anciens. Ils se livrent à des rites ancestraux complètement ignorés par nos esprits formés à d’autres pratiques religieuses.
Ils commencent par écrire une mauvaise pensée sur un papier qu’ils font brûler dans un tas de pierres à l’entrée du site. Ca doit libérer la pensée positive ? Nous n’avons pas de guide pour nous accompagner et nous récoltons  à l’aide de guide papier quelques infos.


Ensuite, armés de bouteilles d’eau ils remplissent de grandes coupes en pierre posées de manière alignées au centre du carré formé par les stupas. Il y en a 108. Chiffre porte-bonheur pour les bouddhistes.
Et puis, vient le cercle tapissé de petits cailloux qui est censé être le centre d’énergie. Comme les fidèles et en suivant leurs conseils, nous nous couchons sur le dos, bras en croix, pour puiser l’énergie des éléments qui nous entourent. Là aussi la modernité s’incruste : les plus jeunes ont leur téléphone à l’oreille et envoient sans doute de bonnes ondes à leurs proches.

 
Dernière étape, pour nous : pieds nus, faire 3 fois le tour de l’ovoo (caïrn) décoré de foulards souvent tricolores. Le bleu pour les vœux liés à la vie dans l’au-delà, le jaune, le vert… dont j’ai oublié la signification.
D’un côté de l’ovoo se trouve une stèle, avec, gravées sur la pierre, des paroles de « cantiques » qu’ils entonnent à l’unisson. C’est apaisant à entendre.
Je sors de cette visite, non pas pleine d’énergie, mais détendue, sereine… l’ambiance et la ferveur me vont bien.


Ensuite, direction le monastère avec un premier temple chargé de dorures. Un mur entier de petits bouddhas rangés dans des casiers rouges et puis, 3 gros bouddhas qui retiennent l’attention et les prières des visiteurs. Pendant ce temps là, un jeune moine récite les intentions écrites par les fidèles. D’autres moines apposent des livres sacrés, des parchemins sur les têtes recueillies qui s’inclinent devant ces saints hommes.
Nous ne captons pas tout, mais l’atmosphère générale est très détendue.
Les couleurs jaunes, rouges, vertes des structures du temple en bois sont vraiment splendides et très gaies.
Le 2ème temple renferme d’autres beaux bouddhas sans doute très vénérés vu le nombre de bougies et de bâtons d’encens qui y brûlent. La surprise, c’est une table carrée où les fidèles se pressent, concentrés sur leur mission. Des osselets reposent sur des carrés de tissus. En faisant le tour complet de la table, les gens prennent les osselets et prient en les lançant. Si 8 ergots sont retournés vers le haut, leur avenir dans l’au-delà est prometteur. Si c’est le cas, ils laissent des billets en offrande au centre de la table. Si ca n’est pas le cas, je suppose qu’ils devront y revenir !

  De retour à Sanjiang, courses dans des petites épiceries comme d’habitude ; dans un même local, plusieurs vendeuses proposent leurs produits, pratiquement les mêmes d’un étal à l’autre. Les choix sont très limités en légumes et fruits notamment. Pas de choix de pain non plus. Aujourd’hui, ce sera une sorte de pain de mie tranché et emballé, très très ferme.
Déjeuner avec Sadek et Nassima dans un resto désert. François mange une salade, moi des buzz (ravioles fourrés au mouton) avec du coca, pour un total de 5 euros.
En route vers la frontière, nous continuons nos découvertes animales et végétales, sous le cagnard.
Déception en arrivant avant Zamin Uud, ville frontière avec la Chine, nous apprenons que les mongols ont fermé leur frontière un jour supplémentaire en raison du Naadam. Nous devions passer demain. Ca ne sera que pour le 16.
Qu’est-ce qu’on va faire dans cette galère. Ville frontière, rien à voir, rien à faire. Ce n’est qu’un lieu de passage. Au lieu d’un bivouac dans le désert, nous stationnons près d’un camp de yourtes pour touristes. Du coup, avec la patronne, les premiers équipages arrivés organisent un dîner sous la tonnelle.

Nous sommes le 14 juillet ; nos accompagnateurs sortent les drapeaux ; certains leurs livrets de chants et d’autres, leur vodka. Belle et joyeuse soirée.

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