3 août 2014

DEPART DE DUNHUANG POUR HAMI

BON ANNIVERSAIRE JEAN-YVES…
le grand frère de François, qui passe le cap 70 aujourd’hui !!



A 1000 m d’altitude –23° ce matin

Rapidement après Dunhuang, les bosquets de tamaris en fleur laissent la place à des plaines complètement pelées, propices aux mirages. De temps à autre, quelques sommets de caillasse noire ; des exploitations de charbon ne sont pas loin.



Plus loin - ce n’est pas un mirage – à vue d’œil, plus d’un millier d’éoliennes tournant dans ce désert où le vent ne trouve rien pour l’arrêter.




Liuyuan, dernière ville avant d’entrer dans la province du Xinjiang. Du pain tout chaud, cuit au four dans la rue et de longs haricots verts en bottes ; ça doit être sur des arbustes moins dur à ramasser et moins long à équeuter !

La province du Xinjiang sera pour nous la dernière sur le territoire chinois. Un proverbe illustre parfaitement bien son éloignement de Pékin : « le ciel est haut, l’empereur est loin ». C’est une région autonome qui fait 3 fois la France en superficie mais compte 3 fois moins d’habitants. C’est le domaine des Ouigours qui représentent aujourd’hui 50 % de la population ; ils étaient 90 % au début du siècle dernier ; une dilution s’est opérée avec l’arrivée en nombre de population de l’ethnie Han. On s’en apercevra très vite, ce changement de province nous fait un peu quitter la Chine ; ici les panneaux indicateurs sont aussi écrits en arabe ouigour. Les mosquées et minarets remplacent les temples, pagodes et stupas. Un peu déçus, non pas d’être là, mais d’avoir un peu perdu la « vraie » identité chinoise.

Les paysages se transforment petit à petit dans ce désert du Taklamakan où les dunes côtoient des sommets à 4800m encore enneigés. Les camions gigantesques représentent le gros de la circulation sur la seule route vers l’ouest, qui est devenue pratiquement autoroute partout.



Stop chinois (extrêmement rare)


Notre route de la soie nous amène à Hami ce soir. Y’a quelque temps, Marco Polo passant par là aurait écrit que Hami était une étape particulièrement prisée sur cette route parce que les hommes de la ville laissaient les caravaniers de passage partager la couche de leurs épouses. Ouf ! cette tradition n’a plus court… Aujourd’hui Hami est la capitale du melon.





Nous faisons un tour, à la fraîcheur relative d’un joli parc, qui abrite le mausolée de 9 générations de souverains de la région du 17ème au 20ème. Cohabitation d’une pagode, d’une mosquée (plutôt style ouzbek) et d’un immense mausolée où sont alignés les tombeaux de ces personnalités et de leurs familles ; tombeaux recouverts de tentures richement dorées.


Ce soir c’est le parking de l’hôtel Hami qui nous accueille dans un coin tranquille avec une pincée d’ombre bien dérisoire par cette étouffante chaleur. Après un tour au souk des tissus, nous dînons de melon, haricots verts et raisins locaux.



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