5 août 2014

TURPAN



LUNDI 4 AOUT
DIRECTION LA FOURNAISE DE TURPAN
Visite matinale du centre de Hami avec une étonnante surprise, un arc de triomphe aux dimensions plus modestes que « le nôtre » mais avec des sculptures bien occidentales. Pas sur les guides, on n’aura pas d’explication sur la présence de ce monument ici. 


La ville s’éveille doucement. Je vous l’ai dit, ici, on est très loin de la capitale : 4 500 km, ce qui fait qu’il y a un méridien d’écart et donc un décalage horaire réel. Mais en Chine, quel que soit l’endroit l’heure est la même pour tout le monde. Alors, en « Ouïgourie » on a institué un horaire librement décalé de 2 h 00 par rapport à Pékin ; çà veut dire que les administrations et les commerces s’éveillent plutôt vers 10 h que vers 8 h !
Notre chemin du jour vers Turpan sera très varié avec des plaines désertiques, des dunes et plus tard des vignes très très nombreuses dans la région ; c’est essentiellement du raisin de table ou du raisin destiné à faire du raisin sec, succulent et un petit peu de vin (trop chaud pour goûter). Du coup, partout des séchoirs à raisin, belles constructions ajourées en brique ocre.
En fin de parcours, d’innombrables puits de pétrole occupent des étendues infinies. La démesure toujours.
Avant Turpan, nous empruntons un défilé dans la montagne qui mène au vieux village de Tuyoq. Contrôle de police courtois. C’est un village traditionnel ouïgour lové au creux d’un splendide et vertigineux canyon, avec, en arrière-plan la verdure d’une oasis et … plus loin des centaines de puits de pétrole.  La culture musulmane a marquée l’architecture de ce beau village, avec mosquée, marabouts et cimetières typiques. En passant dans la partie plus récente, les villageois ont installé leurs lits le long de leurs maisons. Dans cette région, en été la température atteint des sommets (nous y sommes à 42°) et ils n’ont pas d’autre choix que de dormir à la belle étoile.


Repos éternel








Chaque sortie du CC pour prendre quelques photos est un vrai bain de chaleur … merci la clim.
Arrivés à notre parking du soir, la touffeur de Turpan se confirme. Insoutenable. Première mission, réserver une chambre d’hôtel avec la clim ; le petit volume et la carrosserie brûlante du  CC nous promettaient à coup sûr une nuit à 40°. L’hôtel est « has been » mais la clim marche… on respire.
Ce soir nous dînerons tout près avec une douzaine de camping-caristes. Belle ambiance malgré un service tout en lenteur dans un resto « has been » lui aussi. C’est pas grave, nous sommes sous une treille ; le raisin doucement sucré fera notre dessert ; il ne doit plus faire que 37° !!



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MARDI 5 AOUT
TURPAN

Bonjour amis lecteurs. Vous n’en n’avez pas marre ?

Ça fait aujourd’hui 2 mois que nous avons pris la route, que vous suivez notre parcours et que vos commentaires nous parviennent. Un fil d'Ariane qui nous réjouit à chaque fois. Nous espérons que vous ne vous lasserez pas.

Vous êtes dans nos pensées chaque jour.

Alors, voilà les nouvelles du jour.

On a bien fait !!

Par 42°, le Dutaco garé sur un parking d’hôtel… nous avons réservé une chambre pour 2 nuits, avec LA CLIM', luxe extrême.

Depuis le début de notre épopée chinoise, vous avez dû remarquer que nous étions pratiquement tout le temps hébergés le soir sur des parkings d’hôtels, plus ou moins confortables d’ailleurs. C’est tout simplement qu’ici, il n’est pas possible de faire autrement. Ça a un avantage, c’est que la plupart du temps nous pouvons profiter de l’électricité (ça économise le gaz pour le frigo), de l’eau, d’installations pour vider nos WC et, parfois de wifi. Comme nous sommes 12 équipages à partager ces connexions, ça limite le débit, mais on se débrouille (quand tout le monde est couché…).

Visite groupée aux vestiges de Jiaohé. C’était une ville de garnison de plus de 6000 habitants, sous la dynastie des Han ; ça doit faire 1600 ans. Construit sur un promontoire avec des à-pic à 30 mètres, sa particularité est qu’il est fait de maisons creusées dans le rocher et la terre, et non constitué de constructions. Pas mal.



Après cette fournaise, nous nous retrouvons au frais des karez destinés à l’irrigation de l’oasis de Turpan. C’est un réseau de galeries souterraines creusées par l’homme et qui bénéficient naturellement de la pente des massifs montagneux voisins (similaires aux ketaras marocains). On termine la matinée par la pagode de Bezaklik qui, dans dans cette région a la forme d’une mosquée et d’un minaret joliment sculpté.



Après un déjeuner touristique et une sieste climatisée, nous filons en ville avec Brunette et Patrick. Dès la sortie de l’hôtel, nous pouvons profiter de l’ombre d’allées ombragées grâce à des tonnelles où poussent des treilles immenses et bien garnies. Il y en a plusieurs ainsi dans la ville, elles font quelques centaines de mètres de long ; superbes et efficaces pour les étés torrides. Le marché ouïgour nous plonge dans un univers plus proche de l’Afrique du nord que de la Chine.



Après un dîner en ville avec 2 couples de baroudeurs, nous devons faire intervenir le gardien de l’hôtel pour remettre la clim' en marche. Une télécommande tout en chinois c’est pas très commode quand ça se dérègle ces engins-là !!!

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Coucou Annick et François,
nooooon, on a pas marre de vous lire, bien au contraire !!! Si le blog reste "silencieux" pendant quelques jours, c'est un manque qui s'installe et qui entraîne une vérification répétée pour voir si vous continuez à nous raconter votre aventure... Aujourd'hui c'est le cadeau du dimanche! Bon, maintenant je continue de vous lire, c'est passionnant... Bisous à vous deux. Eva et Alain

Anonyme a dit…

Et bien non, nous n'en avons vraiment pas marre du tout ! c'est un réel plaisir de vous suivre et de vivre votre épopée avec vous !
Pleins de bises.
Pascale L

Anonyme a dit…

Bonjour
Je suis avec Gibert un coucou de sa part et nous trinquons à votre santé avec un vérre de muscadet il est 12 h à VERTOU
Nous attendons avec impatience de vos nouvelles
Gilbert & Marc