10 août 2014

DECOUVERTE DE KHASGAR

Khasgar (ça veut dire « la ville de jade ») - 500000 habitants - 3 millions avec l’agglo. Peuplée à 95 % de Ouïghours. Du coup, l’aspect de la ville et son ambiance sont carrément musulmans. Ce serait la plus grande ville au monde la plus éloignée de la mer.

Visite groupée au Tombeau d’Abakh Hoja, célèbre dirigeant politique ouïgour du 17ème. La particularité de ce tombeau, une mosaïque de carreaux vernissés, c’est qu’il y a là aussi sa petite-fille, surnommée la concubine parfumée. Pour les uns, symbole de l’unité nationale, pour les autres, fer de lance de la résistance Ouïgoure. L’histoire veut qu’elle ait été magnifiquement belle et qu’elle avait la peau et les cheveux « naturellement » imprégnés du parfum de la fleur du jujubier. Magie des légendes.

Changement de parfum… nous nous rendons au grand marché aux bestiaux. C’est dimanche, y’a affluence, poussière et odeurs. Biques et moutons, mais aussi yaks et chameaux. On se régale. La coutellerie ouîghoure réputée nous « force » à quelques achats.

Recto ...

Verso !





Cà paye les graines de tournesol ??




Pause à la Mosquée Id Kah qui trône sur une grande place depuis plus de 600 ans. Agréables jardins qui peuvent accueillir jusqu’à 20000 fidèles. Tapis, colonnades. Immense mais pas spectaculaire.

Déjeuner traditionnel dans un décor et une ambiance musicale ouïghours. C’est top.

Ensuite, débandade générale pour la visite et les derniers achats chinois sur le grand bazar. Ça grouille. Les étals débordent. Les camelots s’égosillent. Electro-ménager, vêtements, chaussures, vaisselle, ferraille, outils… tout se côtoie anarchiquement. Je finis par trouver le marché des tissus mais ici, pas de coton ; ce ne sont que des tissus aux couleurs « pétantes », brillantes, avec arabesques dorées, motifs énormes, fleurs… tout ce que je n’aime pas. En fouillant, je trouve un petit coupon de soie sympa. Nous faisons aussi provision de quelques épices, à l’aveugle ; pas de guide sous la main pour la traduction. Nous ferons des expériences en cuisine cet hiver.


Arrêt photos à la place centrale dominée par une gigantesque statue de Mao. Paraît qu’il n’y en a plus que 3 comme ça dans le pays. Du coup, nous décidons de rester en ville  pour une visite au jardin du peuple. Très ombragé, nous y trouvons des anciens, des familles, des plus jeunes ; certains jouent aux cartes (avec chacun un jeu de 52 cartes dans la main… ) ; certains jouent au majong ; d’autres aux dominos. Tous acceptent les photos, hilares.
Monter la garde, oui, mais à l'ombre !


Puis nous rentrons tranquillement par les vieux quartiers, le long des remparts séculaires en pisé ; moins reluisants. La ville a voulu tout raser contre la volonté des Ouïghours ; après de nombreuses destructions arbitraires, la sauvegarde d’une partie des quartiers historiques est en cours.

En rentrant au camping-car, wifi opérationnelle, moment de retrouvailles avec Laurent et Julienne (merci Skype).

La journée fut tranquille. La soirée sera animée.          

Changement de programme, encore !

Là, ça dépasse un peu les bornes. A 20 h Philippe nous annonce que nous ne pouvons pas passer la frontière demain. Nous allons maintenant passer les 2 groupes en même temps et ce sera pour mardi. Du coup, nous devons rester une journée de plus à Khasgar et surtout une nuit de plus sur un parking alors que nous rêvions de bivouac dans la montagne. Au final nous aurons passé autant de temps à Khasghar qu’à Pékin et plus de temps qu’à X’ian, dans une ville aux intérêts touristiques limités.

François se fait jeter quand il confirme que 230 km nous séparent de la frontière, quand le staff nous en annonce 100 de moins. En fait après discussions et mises au point animées, nous apprenons que l’organisation s’est trompée de poste frontière ; ce qui explique la différence de km. Trop fort !! La confiance dans l’équipe d’organisation continue à s’effriter.

Au final, on nous précise que nos dossiers ne sont pas au poste frontière et que c’est forcément une bonne raison pour décaler notre départ. Embrouillaminis stériles. Décevant.

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