26 août 2014

DE L’OUZBEKISTAN AU KAZAKHSTAN

Appréhension des frontières. La dernière fois nous y avions passé 9h, en dernière position dans le groupe.


Mais, comme l’organisation a dit que les derniers seraient les premiers, cette fois, nous attaquons la frontière en 1ère position.

Allez, je vous embarque à la frontière Ouzbèque. Il est 6h45. Le poste est perdu dans le désert. Des routiers et des gens qui traversent à pied ou en voiture dorment à même le sol. Dépôt de graviers, tas de terre, bouteilles plastiques et ordures en tout genre. C’est pas clean du tout du tout.



A 7h35 la lourde grille s’ouvre pour nos 5 premiers véhicules.

Comme d’hab, les passagers sont séparés des chauffeurs. Contrôle passeports dans la bonne humeur.

Les Camping-cars sont plus visités que fouillés. Mais faut tout le temps passer d’un côté à l’autre, attendre, repasser à un autre bureau, remplir un autre papier etc… et retamponner etc…

Les chauffeurs ont à faire à un douanier endormi sur son bureau. Après quelques hellos timides, il lève le nez. Se remet à remplir quelques cases … et repique du nez sur l’ouvrage ! L’arrivée d’un collègue le ressort de sa léthargie. Du coup il se réinstalle pour finir sa nuit dans un siège plus confortable et le collègue s’occupe des formalités. Jamais vu çà. Dommage, les photos et les films sont strictement interdits (ils nous ont à l’œil), çà aurait fait un souvenir pour le moins insolite.

9h55 et 34° - Nous avons tous nos tampons.

On se retrouve dans les camping-cars, dans le no man’s land avec le Kazakhstan.

10h15 le portail côté kazakh s’ouvre.

Formalités à la soviétique, rapides.

11h15 – 39° - Nous sommes officiellement sur le territoire du Kazakhstan.

Nous retrouvons le même désert, ses chameaux, ses dromadaires, ses bergers-cavaliers couverts de chèches.


85 km de piste en tôle ondulée balayée par un vent de sable qui se renforce en arrivant à Beyneu, notre halte du soir. Point GPS inexact. Nous tournons en  rond aux abords de la ville. Les « routes » (çà porte ce nom là ici aussi) devaient être en béton il y a longtemps. Il en reste aujourd’hui les fers à béton qui dépassent dangereusement de la terre et du sable. Les automobilistes ont fini par se créer des pistes de chaque côté à la sauvage. Plutôt inhospitalier ce coin là.

Après attente et palabres par 43°, nous trouvons notre parking pour la nuit dans le « brouillard » d’un vent de sable déchaîné. On a réussi tant bien que mal à faire du change, à trouver péniblement du gas-oil et à refaire notre stock anti-déshydratation, de cocas, de jus de fruit et de bières.

Un point très positif : bien que très rare ici, le gas-oil est très bon marché, à 0,52 € le litre.

Un petit mot quand même sur le Kazakhstan que nous ne faisons qu’effleurer dans sa partie sud-ouest ; la mer Caspienne est toute proche. En de surface, il occupe la 9ème place mondiale, avec 2 720 000 km². Avec moins de 16 millions d’habitants çà fait pas grosse densité : 6 hab. au km². La capitale Astana est au nord, pratiquement à la même latitude que Paris.

Un euro vaut à peu près 200 tengués.

République fédérale de l’URSS en 1936 elle est devenue indépendante, comme toutes celles de l’Asie Centrale, en 1991. Comme en Ouzbékistan, le même Président de la République est en place depuis cette date-là. Il profite un maximum des gisements pétroliers prometteurs récemment découverts à l’ouest, près de la Caspienne. Dans le même temps, 12% de la population vit sous le seuil de pauvreté.

1 commentaire:

Unknown a dit…

Bonjour
Merci pour ce beau reportage ! cela donne envie
bon retour
Serge