NOVOSSIBIRSK

Un coucou à mes gazelles. C’est votre anniversaire !

Dès le réveil, nous avons la visite d’un jeune russe ; il vient lui aussi de se réveiller et du coup il nous aborde en slip (une charmante étoile et un « slogan » lui servent de cache sexe). Nature le gars ! Pas d’anglais ; je peux vous dire qu’essayer de comprendre le russe à 7 h le matin, çà met les neurones dans le désordre ! A  priori, il allait de Novossibirsk à Moscou, à pied … mais impossible de comprendre sa motivation (boulot, vacances … ?). Incompréhensions qui finissent toujours par des fous rires.

En route vers Novossibirsk, la capitale de la Sibérie. 1,5 million d’habitants (3^ème ville de Russie par sa population). L’Ob passe par là et coupe la ville, du sud au nord. Ville moderne et industrielle. Nœud ferroviaire et routier.

1^ère visite pour le Musée du rail. Des dizaines de machines : locomotives, wagons du transsibérien historique, wagon prison, wagon transport de troupes, wagon transport de missiles…. Des tonnes de mastodontes estampillés faucille/marteau. Certaines locos ont même un médaillon des portraits Lénine/Staline. Quelques vielles voitures (sinistres) complètent le musée, dont une avec des orgues de Staline.

 

2^ème visite : toujours le rail. Cette fois c’est la gare centrale de Novossibirsk avec ses gigantesques halls et tunnels carrelés qui datent de la fin du XIXème, à l’ouverture de la ligne transsibérienne. En rusant un peu, on arrive à se faufiler sur les quais pour le spectacle des arrivées et départs de ces trains qui parcourent 10 000 km ; suivant la « classe », çà dure de 6 à 10 jours. Pendant la halte, ceux qui descendent ont manifestement arrosé leur voyage à la vodka. Nous « discutons » avec 2 ouvriers qui travaillent pour Gazprom et qui arrivent d’Irkoustk. François tente de rentrer jeter un œil dans un wagon ; c’est interdit ! tant pis.

  En sortant de la gare, on teste le Kvas, une boisson très populaire, à base de levure. C’est stocké dans une petite citerne roulante. La vendeuse sert les verres « à la tireuse ». Pas très frais. Cà a un peu un goût de pomme fermentée. On se limite à quelques gorgées. Craintes pour notre système digestif européen.

3^ème visite : le marché qui est couvert et organisé en box. En fin d’après-midi il ne reste plus les étals de fruits, légumes, poissons fumés, œufs de saumon et … caviar. Encore une baboucka (grand-mère) souriante qui arrive à nous vendre ses œufs de saumon. On attendra pour l’ikra (caviar) ; pas bien sûrs de l’origine de ces œufs (boîtes anonymes, sans étiquettes).
 

Dernière visite : le centre-ville complètement fermé à la circulation ; aujourd’hui c’est le 121^ème anniversaire de la ville et c’est la méga fête.  Scènes avec chanteurs et danseurs à la gloire de Novossibirsk.Foule colorée. Très jeune. Stands avec bibloterie très très très kitsch. En fond de décor, l’opéra et son dôme argenté, une statue de qui donc ? de Lénine of course.

Nous discutons, en anglais, avec un jeune (Oleg) qui s’intéressait à la carte de notre parcours affiché sur le CC. Visite de l’intérieur. C’est le « first one » qu’il voit dans les rues de Novossibirsk. Il  connaît la France (Paris, Marseille, Cannes, Nice …) et trouve que la population y est très cosmopolite, comme en Russie.  Il termine ses commentaires en russe (on l’enregistre pour le faire traduire plus tard). Jeune homme charmant qui a envie de vanter son pays. Il est en vélo, chose rare dans les rues ici.

 

Journée chaude bien remplie. Heureusement ce soir nous sommes accueillis sous les arbres d’un camping au bord de l’Ob. C’est animé. La plage est à côté (immense plan d’eau créé par un barrage tout proche).

Fin de soirée « chez » Annie et Georges qui nous offrent un fameux alcool de poire qu’ils font distiller dans leur village tout en nous racontant, en toute simplicité, leurs incroyables exploits à 6 800 m dans l’Anapurna.