23 juil. 2014

DENGFENG SHAOLIN

La ville du Kung Fu et son temple de Shaolin.

C’est du pur commerce : dans un site historique, 300 moines sont managés par un businessmoine !
Touristes à gogo.

Bien qu’accompagnés de Yang qui sera avec nous pour toute notre virée chinoise et de 2 guides locales obligatoires (qui ne parlent pas un mot de frenchie) nous loupons la démonstration d’arts martiaux. Enfin, après moult allers/venues et attentes, nous en voyons une partie pas bien fun. Peut mieux faire.
Le parc agréable perd tout son charme en raison de la foule bruyante. Il faut vous dire que les guides ici ont, pour la plupart, un micro. Chez nous, ce micro est relié à des émetteurs individuels que chaque touriste se branche à l’oreille ; c’est inaudible pour les autres. Ici, ils ont un micro mais le son est réglé au max et tout le monde en profite. Avec le nombre de groupes en déambulation c’est une cacophonie innommable.

Pas de zénitude donc. Même si la « forêt » de stupas (tombeaux des moines) est surprenante. Colonnes sculptées érigées depuis des siècles parmi des cyprès et autres feuillus très aériens.













Visite terminée, alors que bien d’autres merveilles sont toutes proches !!! Pas le temps …
Rafraîchissement rapide au « campement » avant de partir déjeuner à pied au centre-ville. Étouffant.
Une gargote à l’ombre fera l’affaire. Dictionnaire en mains et longues palabres, on se retrouve avec un plat de pommes de terres et poulet épicés (cuit dans un grand wok un peu plus loin), deux méga assiettes de pâtes délicieuses et un grand bol de tomates mélangées à de l’omelette.  A la baguette ! Y’a à manger pour six. On se régale. Avec deux mousseuses, ça fera 70 yuans (à peu près 9 euros).


Après-midi en ville pour un ravitaillement. Boutiques partout. Dans la rue, nous et notre camping car sommes l’attraction du jour.  Un attroupement se forme quand nous observons une jeune femme fabriquer des galettes avec des légumes et des oignons sur un petit étal sur le trottoir. Dès qu’on ouvre le camping car pour ranger nos courses, ils sont toujours plusieurs à venir regarder l’intérieur, à prendre des photos. Des jeunes filles souriantes qui savent dire « hello » (c’est leur seul mot d’anglais) insistent pour un cliché souvenir. C’est trop drôle et à chaque fois extrêmement plaisant tellement nous nous sentons les bienvenus.


Nous terminons l’après-midi par la visite d’une école de kung fu. Des groupes de jeunes apprennent tout des différents arts martiaux chinois : boxe, bâtons, sabres, acrobaties, exercices d’extrême concentration… efficace même pour les plus jeunes. Dans cette école ils sont tous de bleu vêtus ; 98 % de garçons  qui rêvent tous, après les décennies de films de Jacky Chan, de devenir grands maîtres.

Discipline empreinte de valeurs religieuses et philosophiques ; qui leur réussit bien apparemment. Je les croyais introvertis ; c’est tout le contraire. Notre petite expérience de 6 jours en Chine maintenant, ne nous montre que des extravertis, qui affichent leur joie de vivre.

Pour la soirée, sur les conseils de Philippe Yao notre chef accompagnateur, nous avons réservé des places pour un spectacle son et lumière. Nous sommes une quinzaine à y participer. Dès le démarrage, sous le charme.
Devant nous, un massif montagneux de toute beauté, une pagode… ce sera le décor de la soirée.
La nuit tombe et la montagne s’éclaire par touches. Des falaises, des bosquets, un pont, une rivière, des cascades, des lavandières, des chants traditionnels. Une dominante orange (couleur monastique bouddhique). C’est splendide. Un « chapelet » de jeunes danseuses adorables donnent le ton du spectacle. Fraîcheur.

Et puis, des moines, une bergère/chanteuse et son troupeau, des scènes d’arts martiaux, des choristes… le tout merveilleusement éclairés. Un point d’orgue : un lever de lune mis en scène en même temps que des portraits de bouddhas qui ont l’air de s’élever dans les airs. Même la crête des montagnes s’éclaire d’étoiles. Le temple s’illumine de couleurs changeantes. UNE FÉERIE DE TOUS LES INSTANTS. Nous sommes profondément ébahis.

Belle soirée propice au sommeil ; tant mieux, il ne fait plus que 28°.

Aucun commentaire: