20 juin 2014

KAZAN



Un coucou spécial et plein de bisous à notre petit Lucien qui fête ses 18 mois aujourd'hui.


Depuis hier, nous sommes en République du Tatarstan dont Kazan est la capitale. C’est une république autonome depuis 1991. Le tatar et le russe sont les deux langues officielles. Après une 1ère élection du président au suffrage universel, la procédure a été « « simplifiée » … puisque le Président est désormais  nommé par Poutine.  Ansou, notre guide nous confirme qu’il y a plusieurs femmes au gouvernement, notamment à la santé et à la culture.  Les tatars reversent à peu près 13 % de leur PIB à la Fédération de Russie. L’essentiel des ressources du pays sont les hydrocarbures (pétrole et gaz), l’industrie aéronautique (Tupolev et hélicos) et automobile (camions Kamaz – cf le Dakar).

Kazan donne une première impression de ville moderne, très très aérée ; canaux, jardins, jets d’eau sont légion. Nous en avons très vite la confirmation, l’essentiel des constructions : logements, bâtiments administratifs, ministères, stades, salles de sport, grandes avenues … tout est récent. Les dotations de généreux donateurs  pétroliers  ont boosté la ville qui atteint aujourd’hui 1,2 million d’habitants.



Même la lumineuse mosquée Koul Sharif date de 2005. Signe de grande intelligence  et de  tolérance du peuple tatar, elle est construite dans l’enceinte du Kremlin, à deux pas de la Cathédrale orthodoxe. Le Tartastan compte 43 % de musulmans et à peu près autant d’orthodoxes.



Recyclage des protège chaussures pour la mosquée


 
Ville étudiante (14 universités – environ 120 000 étudiants), Kazan a compté parmi ses élèves : Tolstoï, natif d’ici ; Lénine (quelques mois d’études et une statue de lui à 17 ans) ; le danseur Rudoph Noureev …

Un vieux quartier garde la mémoire de l’habitat traditionnel tatar avec ses maisons en bois peint. Dans un resto d’architecture typique, la noce se prépare. Les voilages et les fleurs sont en place pour la cérémonie qui a lieu ici.
 


Un monumental bâtiment en forme de chaudron se dresse au bord de la rivière Kazianka. Une légende atteste qu’un chaudron d’or y a été jeté là par une princesse ; à la découverte de ce vestige, annonciateur de richesse, la ville s’est emparée du symbole pour en faire son emblème.



Déjeuner tatar : salade de crudités épicées, soupe au vermicelle et au poulet (borsch lapcha), pâté de viande en croûte (éleuch) et une pâtisserie au miel, beaucoup de miel ! (tchak tchak). Savoureux.



Au menu de cet après-midi : le monastère de Raïfa, fin XVIIème. Triste destin puisqu’il avait été rasé par Staline. Reconstruit à l’identique, il a retrouvé ses  trésors d’icônes et de dorures dans un site bucolique. Les mariées et les demoiselles d’honneur en robes longues viennent y chercher l’eau bénite, se recueillir et faire des photos. Un pope accepte d’entonner un chant religieux sous une voute à l’acoustique d’une grande pureté. D’habitude ils sont 4 à chanter à heures fixes. Ce sont carrément des vedettes (CD à vendre ! ) Belle ambiance.







Dernier point fort : une ballade en bateau sur la Volga. 2 heures  avec la ville « en fond d’écran », malheureusement sous les nuages. La rive opposée est enfin éclairée par le soleil qui décline. Belle lumière sur de coquettes villas ; sans doute résidences de « kazaniers » ! Lenteur reposante. Nous digérons tranquillement toutes les informations et tous les panoramas de cette chouette journée.


J’oubliais de vous dire un truc grand confort : nous avons récupéré ce soir tout le linge que nous avions laissé à la laverie de l’hôtel hier soir. Pour 575 roubles (à peine 11 euros) ; rien à faire, sauf à le ranger dans nos placards  … les vacances à donf quoi !

2 commentaires:

jocelyne a dit…

Superbe, vous continuez à nous faire rêver,j'ai passé une heure hier avec ma mère pour lui montrer votre blog depuis le départ, elle vous enviait je crois ! On a fait aussi de la géographie en recherchant sur Wikipédia les cartes et renseignements sur ce que vous traversez et qui sont de en plus inconnus pour nous.
Merci, Bonne route
Bisous,
Jocelyne

Vivre à Plessé a dit…

Un p'tit côté matador le Fanfois...
:-)