Un coucou spécial et plein de bisous à notre petit Lucien qui fête ses 18 mois aujourd'hui.
Depuis hier, nous sommes en République du Tatarstan dont Kazan est la capitale. C’est une république autonome depuis
1991. Le tatar et le russe sont les deux langues officielles. Après une 1ère
élection du président au suffrage universel, la procédure a été « « simplifiée »
… puisque le Président est désormais nommé par Poutine. Ansou, notre guide nous confirme qu’il y a
plusieurs femmes au gouvernement, notamment à la santé et à la culture. Les tatars reversent à peu près 13 % de leur
PIB à la Fédération de Russie. L’essentiel des ressources du pays sont les
hydrocarbures (pétrole et gaz), l’industrie aéronautique (Tupolev et hélicos) et
automobile (camions Kamaz – cf le Dakar).
Kazan donne
une première impression de ville moderne, très très aérée ; canaux,
jardins, jets d’eau sont légion. Nous en avons très vite la confirmation,
l’essentiel des constructions : logements, bâtiments administratifs,
ministères, stades, salles de sport, grandes avenues … tout est récent. Les dotations
de généreux donateurs pétroliers ont boosté la ville qui atteint
aujourd’hui 1,2 million d’habitants.
Même la
lumineuse mosquée Koul Sharif date de 2005. Signe de grande intelligence et de
tolérance du peuple tatar, elle est construite dans l’enceinte du
Kremlin, à deux pas de la Cathédrale orthodoxe. Le Tartastan compte 43 % de
musulmans et à peu près autant d’orthodoxes.
Recyclage des protège chaussures pour la mosquée |
Ville
étudiante (14 universités – environ 120 000 étudiants), Kazan a compté parmi
ses élèves : Tolstoï, natif d’ici ; Lénine (quelques mois d’études et
une statue de lui à 17 ans) ; le danseur Rudoph Noureev …
Un vieux
quartier garde la mémoire de l’habitat traditionnel tatar avec ses maisons en
bois peint. Dans un resto d’architecture typique, la noce se prépare. Les
voilages et les fleurs sont en place pour la cérémonie qui a lieu ici.
Un monumental
bâtiment en forme de chaudron se dresse au bord de la rivière Kazianka. Une
légende atteste qu’un chaudron d’or y a été jeté là par une princesse ; à
la découverte de ce vestige, annonciateur de richesse, la ville s’est emparée
du symbole pour en faire son emblème.
Déjeuner
tatar : salade de crudités épicées, soupe au vermicelle et au poulet (borsch
lapcha), pâté de viande en croûte (éleuch) et une pâtisserie au miel, beaucoup
de miel ! (tchak tchak). Savoureux.
Au menu de
cet après-midi : le monastère de Raïfa, fin XVIIème. Triste destin
puisqu’il avait été rasé par Staline. Reconstruit à l’identique, il a retrouvé
ses trésors d’icônes et de dorures dans
un site bucolique. Les mariées et les demoiselles d’honneur en robes longues
viennent y chercher l’eau bénite, se recueillir et faire des photos. Un pope
accepte d’entonner un chant religieux sous une voute à l’acoustique d’une
grande pureté. D’habitude ils sont 4 à chanter à heures fixes. Ce sont
carrément des vedettes (CD à vendre ! ) Belle ambiance.
Dernier point
fort : une ballade en bateau sur la Volga. 2 heures avec la ville « en fond d’écran »,
malheureusement sous les nuages. La rive opposée est enfin éclairée par le
soleil qui décline. Belle lumière sur de coquettes villas ; sans doute
résidences de « kazaniers » ! Lenteur reposante. Nous digérons tranquillement
toutes les informations et tous les panoramas de cette chouette journée.
J’oubliais de
vous dire un truc grand confort : nous avons récupéré ce soir tout le
linge que nous avions laissé à la laverie de l’hôtel hier soir. Pour 575
roubles (à peine 11 euros) ; rien à faire, sauf à le ranger dans nos
placards … les vacances à donf
quoi !
2 commentaires:
Superbe, vous continuez à nous faire rêver,j'ai passé une heure hier avec ma mère pour lui montrer votre blog depuis le départ, elle vous enviait je crois ! On a fait aussi de la géographie en recherchant sur Wikipédia les cartes et renseignements sur ce que vous traversez et qui sont de en plus inconnus pour nous.
Merci, Bonne route
Bisous,
Jocelyne
Un p'tit côté matador le Fanfois...
:-)
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